cnracl

Archives de catégorie Vie de la MEL

ParCGT MEL

Damien et Martine au pays de la peine de mort

Damien et Martine au pays de la peine de mort

 

Le 13 février, Damien Castelain, Président de la Métropole européenne de LILLE et Martine Aubry devraient s’envoler pour les Emirats arabes unis.

Ce voyage aura précisément lieu à Dubaï et Abou Dhabi, dans le cadre de la concurrence impitoyable entre les métropoles, sous la bannière de l’attractivité. Il s’agira d’y aller s’inspirer des expériences de « smart cities » à Dubaï. « En matière d’attractivité et de rayonnement culturel, d’autres manifestations et rencontres sont prévues » nous apprend le Premier vice-président de la MEL, Alain Bernard, dans une délibération présentée lors du dernier Bureau métropolitain.

 

On connaissait l’engagement courageux de la maire de Lille contre nos totalitaires nationaux, invitant les lillois à manifester demain (samedi 5 février), ou celui du Président Castelain pour l’égalité hommes femmes avec sa charte et son dispositif interne de signalement contre les violences sexistes à la MEL.

Mais visiblement, ces beaux principes ont tendance à passer au second plan quand il s’agit de discuter « attractivité économique » avec des interlocuteurs pourtant peu recommandables !

 

 

C’est, du moins, l’avis de l’ONG Amnesty International, plus calée que la MEL sur le respect des droits humains dans cette région du Monde.

Extraits choisis :

« Plus d’une vingtaine de prisonniers d’opinion, dont le défenseur des droits humains bien connu Ahmed Mansour, étaient toujours en détention aux Émirats arabes unis (en 2020).

Un certain nombre de détenus n’ont pas été libérés après avoir purgé leur peine, sans justification judiciaire. Un tribunal britannique a conclu que le chef du gouvernement, Mohammed ben Rachid al Maktoum, avait enlevé et privé de liberté deux de ses filles (…)

Plus de 25 prisonniers d’opinion étaient toujours détenus en raison de leurs critiques politiques pacifiques. Parmi eux se trouvaient les avocats Mohammed al Roken et Mohammed al Mansoori, anciens responsables de l’Association des juristes des Émirats arabes unis.

Selon la législation émirienne, les femmes n’étaient toujours pas considérées comme les égales des hommes. Les femmes mariées devaient « s’occuper de la maison » car il s’agissait d’un « droit » octroyé à leur mari par l’article 56.1 de la Loi relative au statut personnel. Cet article avait été modifié fin 2019 : une ligne disposant qu’un mari avait le droit à une « obéissance courtoise » de la part de sa femme avait été supprimée. 

Au titre de l’article 72, il revenait encore à un juge de déterminer si une femme mariée était autorisée à quitter la maison et à travailler. 

Amnesty International a appris en 2020 que l’article 53.1 du Code pénal émirien, qui disposait que lorsqu’un un époux « disciplinait » sa femme il exerçait son « bon droit », avait été supprimé à la fin de l’année 2016.

Certains comportements sexuels consentis pouvaient toujours donner lieu à des poursuites au titre de l’article 356 du Code pénal émirien, qui rendait passible d’une peine minimale d’un an d’emprisonnement l’« atteinte consentie à l’honneur ». Cette disposition a pu être utilisée pour réprimer des relations extraconjugales et des activités sexuelles entre personnes de même sexe.

Les tribunaux ont continué de prononcer des condamnations à mort, principalement contre des étrangers accusés d’infractions graves et violentes. »

Source : https://www.amnesty.fr/pays/emirats-arabes-unis

 

 

Rappelons également que le prince héritier d’Abou Dhabi (Mohamed ben Zayed) est dns le viseur d’une d’enquête ouverte à Paris pour des actes de tortures.

 

La CGT a toujours été engagée dans la lutte pour contre toutes et tous les oppimée.es et ne peut donc cautionner ce « deux poids, deux mesures » !

 Nous espérons donc rencontrer Damien Castelain le 8 mars prochain à son retour, lors de la Journée internationale de luttes pour le droit des femmes, pour un débat d’idées.

Quant à Martine Aubry, elle aurait visiblement décliné l’invitation au dernier moment. N’hésitez pas à la questionner sur sa volte-face si vous la croisez dans la manifestation de samedi !

 

Frédéric PARISOT

Secrétaire général de la CGT Mel

 

ParCGT MEL

La CGT MEL sur tous les fronts !

27 Janvier : La CGT MEL sur tous les fronts !

 

Le matin aux côtés de la CGT Conseil Régional Hauts de France, qui organisait un bureau d’embauche devant l’hôtel de Région ;

l’après-midi à la Manifestation Interprofessionnelle de #Lille, pour revendiquer une hausse des salaires dans la Fonction publique. On lâche rien !

 

 

 

 

ParCGT MEL

Stop aux nouvelles menaces contre la CGT Mel !

Stop aux nouvelles menaces contre la CGT Mel !

 

Courrier  envoyé à M. Christian MATHON

Exercice du droit syndical à la Métropole européenne de Lille

Monsieur,
C’est avec étonnement et un certain agacement que j’ai pris connaissance de votre courrier en date du 25 janvier 2022, dans lequel vous me reprochez d’enfreindre les lois et textes en vigueur dans la distribution, à la MEL, des documents à caractère syndical de mon organisation.

Vous prenez l’exemple de notre CGT Infos 206, remis directement sur les bureaux de nos collègues le jeudi 20 janvier dernier. Vous y indiquez que cette remise directe « contrevient aux dispositions relatives à la distribution de documents d’origine syndicale, rappelées notamment dans la circulaire du 20 janvier 2016 relative à l’exercice du droit syndical dans la fonction publique territoriale, qui précise que les agents doivent avoir la liberté d’accepter ou de refuser un document à caractère syndical. »

Pour information, la « liberté d’accepter ou de refuser » que vous citez n’est mentionnée dans ladite circulaire que pour la diffusion de messages électroniques syndicaux (source : circulaire du 20 janvier 2016 relative à l’exercice du droit syndical dans la fonction publique territoriale / Il. Conditions d’exercice des droits syndicaux / B. Accès aux technologies de It information et de la communication).

A aucun moment, cette condition n’apparaît pour la diffusion de document syndical de support papier, ni dans la circulaire que vous citez, ni dans le protocole d’accord sur l’exercice des droits syndicaux en vigueur à la Métropole européenne de Lille, que nous avons signé en 2020.

Les menaces de sanctions disciplinaires que vous évoquez à la fin de votre courrier reposent donc moins sur un fondement juridique précis que sur l’interprétation toute personnelle que vous et vos services avez du Droit en la matière.

En effet, si ladite circulaire (Il. Conditions d’exercice des droits syndicaux / Distribution de documents d’origine syndicale) et ledit protocole d’accord autorisent bien la distribution de documents à caractère syndical sur site, c’est à la condition qu’elle ne « porte pas atteindre au bon fonctionnement du service », condition suffisamment large et vague pour pouvoir l’interpréter comme bon vous semble.

 

 

En ce qui nous concerne, aucune remarque ne nous a été signifiée par nos collègues sur la gêne occasionnée que vous citez, ni par écrit, ni verbalement.

Dans le cas où le «bon fonctionnement du service » évoqué dans les textes de loi a effectivement été perturbé, pour des agent-e-s pourtant absent-e-s au moment de la distribution du journal, merci de nous l’illustrer par les éléments probants suivants :
e-mails envoyés par les collègues de la MEL que vous citez ; e-mails et / courriers des usagers de la MEL mécontents du service public entravé par cette distribution ; éléments financiers démontrant l’atteinte au bon fonctionnement du service rendu.

Enfin, je tiens à vous signifier, une nouvelle fois, le caractère particulier dans lequel nous exerçons nos activités syndicales et militantes à la MEL. Dans le cas présent, nous sommes à nouveau contraints d’adapter notre façon de communiquer, dans un environnement professionnel où nous ne pouvons toucher l’ensemble de nos collègues, qui travaillent à distance plusieurs jours par semaine.

Si la façon dont nous communiquons actuellement auprès de nos collègues ne vous convient pas, je vous remercie de bien vouloir faire le nécessaire pour mettre à notre disposition des moyens de communication réellement adaptés à la situation.

A cet effet, je me permets de vous faire remarquer, une nouvelle fois, la caractère inadapté des moyens de communication alternatifs au tractage papier proposé par la MEL aux syndicats en pareille situation ; je me permets de vous soumettre, une nouvelle fois, la possibilité, pour les organisations syndicales de la MEL, de communiquer par mail, sous conditions, à l’ensemble des agents de la MEL, à l’instar des dispositions permises dans d’autres collectivités territoriales (Conseil Hauts-de-France notamment). Cette possibilité est d’ailleurs renforcée par l’accord du 13 juillet 2021, relatif au télétravail dans la Fonction publique.

Ces précisions étant faites, je vous informe de mon intention de porter ce courrier à la connaissance de Carole ETIENNE, procureure de la République de Lille, saisie par la CGT MEL le 4 novembre 2020 pour des faits de discrimination syndicale. Sachez également que j’ai saisi ce jour Maitre Anne POLICELLA, avocate au barreau de Lille, sur les suites juridiques à donner à votre courrier. Je me réserve également le droit d’interpeller les médias nationaux et locaux sur cette situation et ces comportements qui n’ont que trop duré à l’égard de mon organisation syndicale.

Cordialement,
Pour la CGT MEL,
Le Secrétaire général

Frédéric PARISOT