LA FAITES DU BRUIT !
Mardi 6 juin – Gare Saint Sauveur à Lille – 18h49 à 21h33
L’intersyndicale appelle les travailleuses et les travailleurs, jeunes et retraité.es à faire du 6 juin une grande journée de grèves et de manifestations sur l’ensemble du territoire pour gagner le retrait de la réforme des retraites et des avancées sociales.
L’intersyndicale appelle les député.es à voter, le 8 juin prochain, la proposition de loi transpartisane abrogeant la réforme des retraites pour permettre enfin une sortie de crise. Dans le cas contraire, si encore une fois, le gouvernement s’obstinait à passer en force, en utilisant des artifices constitutionnels, la colère n’en serait que renforcée.
Cette réforme est brutale et injuste pour les travailleurs et les travailleuses et la jeunesse qui ont tous et toutes bien compris qu’ils et elles devront travailler plus longtemps sans que jamais le patronat, ni les employeurs publics ne soient mis à contribution.
Le retrait de cette réforme est indispensable et permettrait d’avancer enfin sur les préoccupations des travailleurs et travailleuses.
L’intersyndicale rappelle que le salaire relève du partage des richesses : l’augmentation des salaires, des retraites et pensions, des minimas sociaux et des bourses d’études est une priorité. Le SMIC doit demeurer un salaire d’embauche et ne peut pas être une trappe à bas salaires maintenant les salariés au SMIC toute leur carrière professionnelle.
L’Etat doit aussi montrer l’exemple en augmentant le point d’indice dans la Fonction publique. Aucune branche professionnelle ne doit avoir des minima inférieurs au Smic. Aucune pension pour une carrière complète ne doit être en-dessous du Smic. L’égalité salariale Femme-Homme doit être une réalité concrète sans délai.
Pour les seniors il y a nécessité à mettre en place de réels dispositifs de reconversion, des retraites progressives. Pour la pénibilité et les risques professionnels, la totalité des critères de pénibilité supprimés en 2017 doivent être réintroduits pour permettre de vrais départs anticipés. Pour protéger la santé des salarié.es, les commissions de santé sécurité et conditions de travail doivent être obligatoires dans les entreprises de 50 salariés et plus, avec des droits et des moyens renforcés.
Pour permettre une négociation collective de qualité dans le cadre d’une démocratie sociale avérée et afin d’améliorer le droit d’expression syndicale, l’intersyndicale demande d’améliorer et renforcer les moyens pour les représentants du personnel en termes d’heures de mandats, de systématisation des représentants de proximité, d’augmentation du nombre d’administrateurs/administratrices ainsi que la fin de la limitation des trois mandats successifs.
Pour gagner l’égalité Femme-Homme il faut notamment revoir en profondeur l’index égalité salariale, revaloriser les métiers féminisés, majoritairement les moins bien rémunérés, proscrire les temps partiels subis et instaurer un indicateur pour suivre les déroulés de carrière. Ces propositions renforceraient d’ailleurs l’équilibre financier du système de retraite par répartition. Les dispositions de la convention 190 de l’OIT contre toutes les violences et le harcèlement au travail, y compris les violences sexistes et sexuelles, doivent enfin être mises en œuvre.
Pour l’environnement, des droits et prérogatives supplémentaires doivent être donnés aux représentants du personnel afin d’agir pragmatiquement et efficacement pour exercer leur mandat.
Ensemble les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse rappellent leur opposition à toute atteinte au principe de solidarité nationale avec la réforme du RSA ainsi qu’à la dégressivité des allocations chômage qui conduisent à stigmatiser les précaires ou privé.e.s d’emplois.
Ces propositions renforceraient l’équilibre financier du système de retraite par répartition, préservant et renforçant notre système de protection sociale collective.
Nous ne tournerons pas la page : ensemble, uni.es et déterminé.es pour gagner le retrait de la réforme et pour le progrès social, construisons partout les grèves et les manifestations le 6 juin !
Préparons la mobilisation du 6 juin et interpellons nos député.es pour le vote du 8 juin en allant et partageant le site intersyndical : https://jusquauretrait.fr
Une délégation de la CGT Fonction publique a rencontré ce 22 mai le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.
La CGT a réaffirmé que deux urgences revendicatives absolues sont posées : l’abrogation de la réforme Macron des retraites ; l’augmentation des traitements, des salaires,de l’ensemble des personnels, fonctionnaires et agents non titulaires, des pensions et des retraites, et leur indexation sur l’inflation.
Elle a souligné que nous demeurons dans une phase unitaire de construction du rapport de force. Dans la Fonction publique, la mobilisation s’est traduite par plusieurs fortes journées de grève, avec des taux historiquement hauts notamment les 19 janvier et 7 mars.
La CGT a souligné que la page des retraites n’est pas tournée. L’abrogation de la loi est nécessaire dans sa totalité.
La CGT a mis le ministre en garde concernant toute tentative gouvernementale d’entraver le débat et le vote de la représentation nationale sur la proposition de loi du groupe LIOT.
Vu l’audience des idées d’extrême droite et l’activisme des nervis fascistes, la CGT a affirmé que le gouvernement joue avec le feu en amalgamant ce qu’il nomme « les extrêmes ». La CGT est totalement opposée à cette dangereuse vision et estime que l’extrême droite est la pire ennemie de la démocratie et des travailleurs.
La CGT porte l’exigence de processus de négociations. Elle ne reprendra pas le cours des choses comme s’il ne s’était rien passé depuis le 19 janvier !
Deux conditions immédiates sont requises à nos yeux :
1. La tenue rapide d’une réunion plénière avec les organisations syndicales, réunion qui doit
– permettre l’annonce de mesures générales fortes sur les salaires et pensions, avec une augmentation immédiate du point d’indice (la CGT revendique une première mesure de 10%), ce qui sera de nature à contribuer au financement des retraites
– fixer les contenus, les conditions et le calendrier de l’agenda social.
2. L’ouverture d’un processus de négociation, avec accord de méthode, portant – dans le cadre de la Fonction publique statutaire – sur les carrières, les rémunérations et l’égalité professionnelle.
Ces enjeux sont déterminants alors que la Fonction publique connaît, en raison des politiques d’austérité, une crise d’attractivité d’ampleur inédite.
Le ministre, tout en indiquant qu’il compte procéder en juin à des annonces salariales dans le cadre d’au moins une réunion multilatérale, ne s’est pas engagé sur le principe d’une augmentation de la valeur du point d’indice, sans pour autant l’exclure.
Il a par ailleurs indiqué sa volonté de traiter les enjeux de carrières, rémunérations et égalité professionnelle. Il s’est déclaré disponible pour définir de possibles processus de négociation avec accord de méthode.
A l’image des réunions organisées par la Première ministre la semaine dernière, la CGT considère que cette reprise de contact avec le ministre n’est clairement pas à la hauteur de la mobilisation, des enjeux et de la situation salariale inacceptable imposée aux personnels.
Dans l’immédiat, elle considère qu’il est inacceptable que le ministre ne se soit pas même engagé sur le principe d’une augmentation de la valeur du point d’indice.
Elle appelle à construire une journée unitaire de grève massive dans la Fonction publique le 6 juin prochain, pour gagner l’abrogation de la loi Macron et exercer une pression maximale sur le gouvernement concernant les enjeux salariaux.