LE 28 SEPTEMBRE: Tous dans la rue avec les retraités
Les dernières Elections présidentielles et législatives, marquées par un taux d’abstention record, auront mis en évidence les fractures territoriales et sociales qui traversent notre société. Loin des attentes et exigences sociales concernant le chômage, la précarité grandissante, les salaires, la retraite, la sécurité sociale etc…
Absence également de l’importance des services publics de proximité et d’une prise en compte d’un aménagement équilibré du territoire évitant les enclaves territoriales qui ont continué à s’aggraver pendant que le désengagement des pouvoirs publics s’est lui accentué.
Alors que la société, la population ont besoin d’un renforcement de l’action publique nous constatons la poursuite d’une déstructuration organisée des services publics pourtant facteurs du développement économique et de la cohésion sociale.
De même, la sécurité sociale, garante de notre modèle social qui a largement contribué à la croissance de ce pays est continuellement remise en cause, à l’exemple du transfert de cotisations sociales vers la CSG avec entre autre l’augmentation de +1,7% sur les retraités qui subiront une nouvelle baisse de leur pouvoir d’achat.
La sécurité sociale, pilier de la protection sociale dont les organismes sociaux ne doivent pas pâtir des choix politiques conduisant au désengagement de l’Etat qui en est le garant.
Où en est-on de la situation existante ?
Souvenons-nous par exemple du scandale qui avait embrasé la CARSAT NORD PICARDIE en 2014 et 2015. La contraction des moyens avait conduit à ne plus se mettre en capacité de verser les retraites de milliers de pensionnés. A ce jour nombre de difficultés demeurent et s’amplifient même.
Aujourd’hui c’est tout le réseau qui est fragilisé, les CARSAT, les CPAM, les CAF, Pôle emploi, tous les services ferment une partie de leur accueil au public. Il s’agirait, nous dit-on, de mieux répondre aux besoins des assurés et usagers.
Alors que ce qui est mis en œuvre correspond d’abord à une déstructuration organisé des services tournant le dos à l’accomplissement des missions de service public. En réalité, pour répondre aux impératifs budgétaires on brade le système de protection sociale dans une période où des millions de nos concitoyens en ont pourtant cruellement besoin.
Les organismes sociaux subissent de plein fouet les conséquences de la casse généralisée des services publics et les économies budgétaires réalisées au détriment des salariés et plus largement sur l’ensemble des assurés sociaux. Le dernier exemple en date, le choix politique de réduire de 5€ les APL démontrant cette réalité en concourant à la régression sociale.
On est bien face à une logique de remise en cause découlant de choix politiques privilégiant les exigences financières patronales et des assureurs privés, contraires à l’intérêt général et au progrès social.
Alors que l’accueil physique des assurés sociaux reste un besoin social indispensable, ces décisions successives de fermetures des antennes locales Carsat, Cpam, Caf, pôle emploi, sont lourdes de conséquences et contribuent à accroître les difficultés rencontrées par les assurés sociaux dans leurs démarches et la réponse à leurs besoins.
C’est du maintien et de l’amélioration de la qualité du service public de proximité dont il est question alors que les baisses de crédits de fonctionnement, les suppressions d’emplois et, par voie de conséquence, l’aggravation des conditions de travail des salariés permettent de moins en moins d’absorber la charge de travail et de répondre aux demandes des assurés sociaux dans de bonnes conditions.
Alors que les accueils de proximité deviennent de simples variables d’ajustement dans une gestion à courte vue, il devient urgent de redonner les moyens financiers et humains à la Sécurité Sociale, pilier de notre protection sociale.
Dans ce contexte, les Elus ne peuvent accepter, voire cautionner des choix politiques contraires à la réponse aux besoins sociaux de la population.
Les Elus de la Nation ont la responsabilité et le devoir de mettre un terme à cette situation. Les Retraités sauront le leur rappeler en participants nombreux aux journées nationales d’action de la CGT et de l’UCR CGT du 28 septembre.
Les Retraités sont des citoyens à part entière qui ont largement contribué et contribuent encore au développement économique et social.
Ni nantis, ni privilégiés, ils et elles ne demandent pas la charité mais la dignité.
En conséquence, ils revendiquent légitimement :
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La revalorisation des pensions en fonction de l’augmentation du salaire moyen et une pension au minimum égale au SMIC revalorisé.
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Le retour à la revalorisation annuelle de toutes les pensions et retraites au 1 er Janvier.
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L’amélioration des pensions de réversion et la suppression des conditions de ressources.
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Le rétablissement de la ½ part fiscale et l’exonération fiscale des majorations familiales.
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L’abandon de la décision consistant à augmenter, pour 8 millions de retraités, de 1,7% la CSG, qui est un impôt , pour compenser les baisses de cotisations salariales.
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Redonner les moyens de financement issus des cotisations sociales à notre système solidaire et intergénérationnel de la sécurité sociale.
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Le maintien et le développement des services publics de proximité.
Les Organisations et Associations appellent les Retraités à se faire entendre et à intervenir pour se faire respecter en participant à une large mobilisation