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Archives de catégorie Retraité-e-s

ParThierry Duel

64 ans, c’est toujours non !

                                                                        64 ans, c’est toujours non !

Communiqué intersyndical

 

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Le nouveau Premier ministre vient d’annoncer l’ouverture d’un chantier pour « améliorer la réforme des retraites ». Après 18 mois de déni et de passage en force présidentiel, il s’agit d’une première reconnaissance que cette réforme est injuste. C’est le résultat de la mobilisation exemplaire de toutes et tous, salariées et salariés, fonctionnaires, actifs·ves ou retraité·es, jeunes et étudiant·es. Nous appelons le premier ministre à suspendre immédiatement la réforme pour permettre son abrogation et à organiser une conférence de financement des retraites au cours de laquelle les organisations syndicales démontreront qu’il est possible de revenir sur les 64 ans.

L’avenir des retraites mérite un débat de haut niveau : il faut pouvoir aborder l’ensemble des questions et discuter de l’ensemble des paramètres. C’est ainsi qu’il faut supprimer les mesures d’âge de la précédente réforme tout en consolidant l’avenir de notre système de retraites par répartition.

Alors que 8 Françaises et Français sur 10 restent opposés à la réforme, le premier ministre a annoncé son souhait d’une nouvelle méthode démocratique redonnant la main au parlement et aux acteurs sociaux. Nos organisations sont prêtes à participer à tous les rendez-vous de concertation et de négociation sur toutes les questions de retraite : les mesures d’âge qui doivent être abrogées, l’égalité femmes/hommes, la pénibilité, l’emploi des senior·es, les carrières longues…, les problèmes qui se posaient avant les 64 ans sont encore accrus par la réforme. Il faut donc en suspendre son application pour pouvoir traiter sérieusement ces questions cruciales. 

De même, le refus de revalorisation des pensions au 1er janvier est une injustice : les retraité·es ne sont pas plus des privilégié·es que les actifs·ves. Il y a 2 millions de retraité·es pauvres, dont la grande majorité sont des femmes, la revalorisation de leur petite retraite est une mesure de justice sociale !

 

ParThierry Duel

Le 26 mars, les retraité·es des Services publics territoriaux seront mobilisé·es !

Le 26 mars, les retraité·es des Services publics territoriaux, les retraité·es du secteur privé de l’eau, du logement et du funéraire seront mobilisé·es et dans la rue !

 

 

Assez de blabla !! Les faits parlent d’eux même, depuis 2017, le taux de l’inflation dépasse les 17% !
Ce n’est pas la revalorisation des pensions de 5,3 % des retraites intervenue le 1er janvier 2024 (versées le 9 février) pour l’année 2023 qui est de nature à enrayer la perte de pouvoir d’achat subie par les retraité·es.


D’autant plus qu’aucune autre augmentation n’est prévue au titre de l’année 2024 ni pour les retraites de base, ni pour les complémentaires


Mois après mois, le décalage entre le montant des pensions et l’évolution des prix s’accentue. Plus les retraites sont faibles, plus la part consacrée aux dépenses du quotidien pèse lourdement sur le pouvoir d’achat. En 2 ans, les produits alimentaires ont augmenté de 29 %, le gaz de 80 %, l’électricité de 28 %.


Début 2024, une nouvelle hausse est programmée pour l’électricité, les mutuelles et complémentaires santé, le doublement de la franchise sur les médicaments, les consultations médicales, les transports sanitaires et les examens de biologie.


Ces hausses de prix ont un effet catastrophique sur la vie des retraité·es, beaucoup d’entre eux se privent de couverture sociale, de soins, de loisirs voire de produits de première nécessité.
En 2023, 50 % des 17,3 millions de retraité·es ont des pensions inférieures à 1 570 € (brut mensuel), 20 % d’entre eux ont une retraite autour de 1 000 € dont 74 % sont des femmes ayant eu des carrières « hachées ».


Aujourd’hui, 1,7 million de retraité·es sont sous le seuil de pauvreté.

 


Pendant ce temps, les principaux groupes français ont réalisé 153,6 milliards d’euros de profits l’an dernier. Les dividendes, 67,8 milliards d’euros, tout comme les rachats d’actions, 30,1 milliards, atteignent des montants inégalés. Ce qui fait de 2023 est une année record pour les entreprises du CAC 40.
De plus, la situation financière de la CNRACL ne cesse de se dégrader.

Le rapport démographique est passé de 4,53 cotisants pour un retraité en 1980 à 1,44 cotisant pour un retraité en 2022, avec une tendance continue à la baisse dans les prochaines années, sous l’effet conjugué des départs à la retraite, d’ici 2030, 40% des territoriaux partiront à la rétrodaté. Nous pourrions arrive très vite à un rapport démographique négatif avec plus de retraités que de cotisants.
À cela, rajouter une faible dynamique des recettes due essentiellement :
  La faiblesse des rémunérations, gel de la valeur du point, inégalité salariale entre les femmes et les hommes, non-reconnaissance des qualifications, tassement de la grille de rémunération ;
  Le poids du régime indemnitaire dans le traitement ;
  Le développement de l’emploi contractuel et des TNT ne cotisant pas à la CNRACL ;
  La compensation inter régime.

Alors pas d’hésitation, le mardi 26 mars toutes et tous dans la rue, pour faire entendre la voix des retraité·es
Le 26 mars prochain, exigeons ensemble :
L’augmentation immédiate des retraites et pensions de 10 % ;
L’égalité entre retraité·es femmes et hommes ;
Des mesures solidaires pour revaloriser les petites pensions ;
Des mesures permettant de préserver et pérenniser la CNRACL ;
La rematérialisation des bulletins de retraites et pensions ;
Le développement des services publics sur l’ensemble du territoire.

 

ParThierry Duel

Gouvernement et patronat attaquent encore les seniors.

 

Gouvernement et patronat attaquent encore les seniors.

 

 

Une négociation sur l’emploi des seniors et la pénibilité est en cours entre syndicats et patronat. Alors que patronat et gouvernement avancent main dans la main, la CGT se bat pour mettre fin aux licenciements massifs de seniors et garantir des aménagements de fin de carrières qui intègrent la reconnaissance de la pénibilité.

En 2023, la réforme des retraites a été promulguée par le président de la République sans négociations avec les organisations syndicales, contre l’avis de l’immense majorité des Françaises et des Français et sans passer par le vote de l’Assemblée nationale.

Obligé·es de travailler deux ans de plus, les salarié·es de plus de 50 ans sont particulièrement touché·es par le chômage de longue durée (seules 35 % des personnes de plus de 60 ans sont encore en emploi) et le gouvernement veut réduire leurs droits à allocations chômage ! Depuis la réforme des retraites de 2010, la probabilité d’être précaire après 60 ans est en augmentation constante.

 

À marche forcée

Alors que les timides mesures visant à améliorer l’emploi des seniors ont été censurées par le Conseil constitutionnel, le Gouvernement a décidé de renvoyer ce volet à la négociation, inversant l’ordre des discussions : d’abord, une réforme violente, ensuite, on s’interroge sur la façon dont les salarié·es pourront travailler deux ans de plus.

Des choix politiques

Au lieu de mettre le patronat sous pression en menaçant de prendre des mesures coercitives pour mettre fin aux licenciements et aux discriminations dont souffrent les seniors, le Gouvernement multiplie les annonces de remise en cause de nos droits, notamment au chômage… comme si c’était un choix de ne pas travailler !

D’autres choix sont possibles

Il est urgent de revenir à un âge légal de retraite à 60 ans pour permettre aux plus jeunes d’accéder à l’emploi et aux plus âgé·es de partir à la retraite en bonne santé, plutôt qu’en finissant leur carrière au chômage et dans la précarité.

Pour la CGT, traiter du sujet de l’emploi des séniors, c’est d’abord supprimer tous les dispositifs qui permettent aux employeurs de se séparer à bon compte des salarié·es de plus de 50 ans.

Des droits transférables.

Les propositions de la CGT s’inscrivent dans notre revendication d’une Sécurité sociale professionnelle pour toutes et tous afin qu’aucun·e salarié·e, tous statuts confondus, ne subisse plus de rupture dans ses droits, dans la reconnaissance de ses qualifications, dans la reconnaissance de ses acquis par l’expérience, cela même s’il ou elle est amené·e à changer d’emploi.

Les propositions de la CGT

La CGT continue de porter le vrai progrès social : la retraite à 60 ans à taux plein, anticipée pour les métiers pénibles.

Ouvrir et maintenir l’emploi :

– Empêcher les entreprises de licencier des seniors
– Prévenir et sanctionner toute discrimination à l’embauche liée à l’âge, et sur la carrière
-Rendre transparent l’emploi des seniors dans les branches avec des objectifs chiffrés au niveau des branches et des entreprises
– Prioriser l’aménagement de fin de carrière
– Rétablir l’entretien de seconde partie de carrière et adapter les moyens de formation.

Prévenir la pénibilité et l’usure professionnelle et aménager les fins de carrière

  • Réduire le temps de travail des seniors (avec notamment pré-retraite progressive, temps partiel dès 55 ans, cotisé 100% et sans perte de salaire)
  • Définir les métiers pénibles et permettre des départs anticipés en rendant obligatoires les négociations de branches sur ce sujet
  • Limiter l’exposition à la pénibilité : reclassements, travail de jour, télétravail…

Garantir la sécurisation des parcours de transition et de reconversion

– Garantir le droit à la formation notamment avec 10 % du temps de travail annuel consacré à la formation, avec possibilité pour le ou la salarié·e de cumuler ce droit en permettant un contrôle par le CSE en matière de plan de développement des compétences
– Développer le financement de la formation par les employeurs, notamment via une hausse du financement général à hauteur de 2 % de la masse salariale
– Réaliser des entretiens de seconde partie de carrière dès 45 ans qui permettent d’envisager l’évolution professionnelle mais aussi d’améliorer et d’aménager les conditions de travail et prévenir la pénibilité.