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ParCGT MEL

Dialogue social : il est temps de changer de cap et de méthodes !

 

Dialogue social : il est temps de changer de cap et de méthodes !

Courrier à Damien Castelain, Président de la Mel

 

 

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Président de groupes politiques,

 

Le mandat actuel s’achève sur une pandémie de Covid19 et sur une crise économique, que nous subissons tous collectivement. Notre établissement et ses agents ont su faire preuve de réactivité, notamment dans la mise en œuvre d’un Plan de continuité de l’activité (PCA).

Nous avons néanmoins regretté que les instances représentatives du personnel (CT, CHSCT) ne soient pas consultées concernant la mise en place du PCA. Tout comme nous avons déploré l’instauration de 3 jours de « congés forcés » durant le mois de mai 2020, sans qu’aucune justification sur le fond ne nous soit indiquée.

Suite à notre demande, nous avons obtenu l’organisation de deux CHSCT permettant d’examiner le Plan de Reprise d’Activité (PRA) ; ce dont nous nous félicitons.

Lors du CHSCT du 06 mai 2020, la CGT a voté Pour le PRA, dans la mesure où il reprenait la plupart de nos propositions :

  • Mise à disposition de matériel de protection pour agents (masques, gel hydroalcoolique,..),
  • Prise en charge sanitaire par le Centre Médico-Social des agents atteints ou potentiellement atteints par le Covid19,
  • Mesures de distanciation physique au sein des locaux : 4m² / agent, limitation de nombre d’agents dans les locaux centraux (Biotope et Euralliance),
  • Possibilité de reprendre en présentiel pour les activités non télétravaillables à hauteur de 50% du temps de travail,
  • Incitation temporaire des agents à utiliser leur véhicule personnel pour un usage professionnel afin d’éviter tout risque de contamination, et mise en place d’une indemnisation telle que prévue par la réglementation,
  • Rattrapage du versement des heures supplémentaires non payées,
  • Engagement à mettre en place la prime exceptionnelle étendue aux collectivités locales par ordonnance,

Toutefois, force est de constater que l’acte 2 du PRA présente un bilan beaucoup moins positif pour les agents ; raison pour laquelle la CGT a refusé de participer au vote.

De fait, le flou et l’opacité demeurent dans les orientations de notre établissement.

Le Plan de Reprise d’Activité présenté lors du CHSCT du 04 juin 2020 ne comportait aucun planning de reprise par directions, et ce malgré notre demande. Il donne la désagréable impression soit d’une certaine improvisation, soit d’une volonté délibérée de ne pas informer les représentants du CHSCT de décisions qui relèvent pourtant de leur compétence. Et pourtant le DGS a confirmé dans cette instance que l’ensemble des PRA de sites et de direction sont établis.

Cette impression d’opacité a été renforcée par le fait que la Charte Covid19 comportait un angle mort : nous avons découvert hors CHSCT et CTP qu’en cas de non respect du port du masque de la MEL serait assorti de sanctions disciplinaires et qu’à ce titre les encadrants étaient supposés dénoncer leurs agents.De notre point de vue, c’est d’abord et avant tout par la pédagogie et la bienveillance, que cette charte Covid19 (rédigée par le CMS et visant à décrire les bonne pratiques pour éviter les contaminations au Covid19 à la MEL) doit être présentée aux agents MEL. Le courriel adressé par le DGS aux « managers » leur enjoignant à infliger des sanctions disciplinaires aux agents ne portant pas de masques, nous paraît contre – productif. D’autant que tous s’accordent à dire que le masque en laine fourni par la MEL est difficilement supportable, de surcroît par forte chaleur.

La CGT rappelle qu’elle n’a jamais validé la mise en place de sanctions !

En outre, les conditions d’attribution de la prime exceptionnelle sont purement et simplement scandaleuses ! Au terme d’un processus très sélectif (rapport écrit du N+1, validé jusqu’au DGA), cette prime pourra être attribué aux agents ayant participé au Plan de Continuité d’Activité (PCA), ainsi qu’aux agents ayant participé à la cellule de crise ou ayant participé à des projets dans le cadre du plan de soutien.

A cet égard, la présentation de cette prime, lors du CHSCT du 04 juin 2020, par le Directeur Général des Services rend compte d’un « mépris de classe » à l’égard des agents en PCA et notamment des ouvriers de voirie. Il mettait en doute les risques prises par ces agents compte tenu, selon lui, « des conditions idéales » dans lesquelles ils ont pu travailler ; aucun véhicule ne circulant à cette période !

 

 

 

 

Nous revendiquons que l’intégralité des agents ayant participé au PCA puissent bénéficier de la prime exceptionnelle et que le processus sélectif voulu par la MEL ne s’applique qu’aux autres catégories d’agents (cellule de crise, plan de soutien, …).

A défaut, le risque est grand que cette prime soit jugée comme partiale, et après l’épisode du RIFSEEP, contribue à éroder un peu plus les collectifs de travail et la cohésion.

Enfin, les règles d’organisation du temps de travail permettent de déroger à la durée de travail quotidienne et de la porter à 10H/ jour, dans la limite d’un volume horaire de 35 ou 39 heures hebdomadaires (selon les cycles de travail en vigueur au sein des services demandeurs). Cette mesure nous a été présentée, au départ, comme ne s’appliquant qu’au service Création et gestion paysagère (ce qui pose en soi un problème pour les agents concernés). Or, dans la discussion, il est apparu que d’autres services pourraient  subir le même traitement.

Il s’agit, nous l’avons dénoncé, d’introduire de la flexibilité pour ne pas payer d’heures supplémentaires.

La CGT refuse que la nécessaire reprise d’activité des services s’effectue au détriment des conditions de travail des agents : on ne peut pas, « en même temps », faire preuve de bienveillance (et nous nous en félicitons) concernant les contraintes liées aux gardes d’enfants, et soumettre (pour combien de temps ?) des dizaines d’agents à des horaires de travail intensifs, qui plus est en période de fortes chaleurs.

Ces mesures régressives sont révélatrices du bilan catastrophique de la gouvernance actuelle, s’agissant des conditions de travail des agents :

  • Des réorganisations permanentes et un management par la « terreur »,
  • Augmentation des troubles sociaux – psychiques durant le mandat : plus de 40 % des agents estiment que leurs conditions de travail se sont dégradées (Source : Enquête Technologia),
  • Augmentation du nombre de postes vacants, en dépit d’un régime indemnitaire censé « attirer les talents »,
  • Mise en place d’un régime indemnitaire (RIFSEEP) injuste et reposant sur la mise en concurrence des agents,
  • Choix d’aménagements désastreux pour le nouveau siège (Biotope), qui se caractérise par une densité d’occupation des espaces individuels de travail générant des troubles de concentration.

Face à cette situation et à la perspective du renouvellement de l’exécutif, la CGT MEL pense qu’il faut changer de cap et de méthode.

Nous revendiquons :

  • Un management coopératif, rompant avec le management par la terreur et reposant sur la coopération plutôt que la compétition, sur l’implication des agents plutôt que sur les prises de décisions descendantes,
  • Un moratoire sur les réorganisations de services,
  • Un réaménagement des locaux de Biotope conforme aux préconisations de l’expertise Secafi (pj. Le PV du CHSCT du 09 Mars 2020),
  • La titularisation des emplois précaires, et l’arrêt du recrutement de précaires sur des postes permanents,
  • La mise en place de titres – restaurants au bénéfice de l’ensemble des agents,
  • Le retour en régie progressif des services délégués au privé, en commençant par la distribution d’eau,
  • Un dialogue social renouvelé: négociation d’un nouveau protocole des droits syndicaux, étendant les droits syndicaux, respect des instances paritaires (de leurs prérogatives et de leurs avis),
  • La mise en place de négociations sur le télétravail, avec un véritable droit à la déconnexion opposable.
  • La révision par le haut des catégories RIFSEEP les plus basses pour les agents qui ont montré leur importance dans la continuité des services publics métropolitains.

Je vous prie, Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les Président de groupes politiques,

d’agréer l’expression de mes sentiments distingués.

Pour la CGT MEL,

le Secrétaire général

Frédéric PARISOT

Copies : Inspection du Travail, ARS

ParCGT MEL

Privatisation du service propreté, courrier de la CGT-Mel

Privatisation du service propreté, courrier de la CGT-Mel

 

 

Monsieur le Président,

 

Je viens d’apprendre par des collègues agents d’entretien qu’un marché sera passé à compter du 1er juillet pour les sites de Roncq (UTTA) et du centre logistique. Pouvez vous confirmer cette information?

 Si nous partageons le diagnostic d’un manque constant d’effectif pour les missions de propreté, la réponse que vous proposez ne nous satisfait pas!

 La MEL a largement les moyens de combler ce manque d ‘effectif par l’embauche de personnels statutaires.

 Je devine dans cette liquidation d’une partie du service une envie -ancienne d’ailleurs ! – d’externaliser l’ensemble des missions et donc du personnel. Et demain certainement, d’autres services marchandisable suivront. La CGT ne laissera pas faire!

 Cette perspective est d’autant plus inquiétante avec la loi de transformation de la Fonction publique, qui offre la possibilité aux employeurs publics de transférer au privé les agents quand leurs missions sont privatisées.

 La CGT, dans son ensemble, a toujours combattu cette loi qui est une remise en cause historique de notre statut.

 

 

 Pour ce qui nous concerne aujourd’hui, je vous demande de bien vouloir inscrire ce point à l’ordre du jour de notre séance du 4 juin (CTP/ CHSCT).

 Vous n’ignorez pas que sans avis du CT, le marché serait entaché d’irrégularité.

 D’ici là, la CGT demande de prendre connaissance du marché et des effets de celui-ci, tant sur les personnels que sur l’organisation du service (effectif, réaffectation sur d’autres sites, équipe mobile…).

 Vous imaginez que les agents ont été particulièrement atteints par cette annonce sans y avoir été préparés.

 Je suggère d’ores et déjà, en mettant en copie le secrétaire du CHSCT, que ces deux sites fassent l’objet prioritairement des visites CHSCT en cours de programmation.

 Bien cordialement,

Frédéric PARISOT

Secrétaire général de la CGT MEL

ParCGT MEL

Hôpital : on touche le fond de la provocation !!!

 

Hôpital : on touche le fond de la provocation !!!

 

Le 26 mai, à l’appel de la CGT, le personnel hospitalier s’est rassemblé devant le siège du CHR de Lille pour faire entendre leurs revendications et interpeller le gouvernement sur le « Segur de la Santé », qu’ils considèrent comme de la provocation. Pépé Sévère nous explique pourquoi.

 

 

Après avoir été applaudis sur les balcons, portés aux nues par les artistes et transformés en héros par le chef de l’État, voilà les personnels soignants honorés symboliquement… Ils devront cependant encore patienter pour voir leurs salaires, parmi les plus bas d’Europe, augmentés et la masse d’heures supplémentaires accumulées payée.

Le gouvernement envisage de rendre un hommage national, lors du défilé annuel du 14 juillet sur les Champs-Élysées, aux travailleurs de la santé qui ont affronté l’afflux de patients contaminés par le coronavirus. La « médaille d’honneur des épidémies », créée en 1885 suite à l’épidémie du choléra et réhabilitée pour l’occasion, leur sera également remise. Ces considérations symboliques ne semblent pas satisfaire les premiers intéressés.

Car la promesse d’une prime (dont ils n’ont pas encore vu la couleur), celle d’une médaille et d’une mise à l’honneur au 14 juillet ont été reçues comme une nouvelle provocation par celles et ceux qui ont depuis plus de deux mois été applaudi.es aux fenêtres chaque soir.

Le versement de la prime annoncée depuis le 25 mars et de leurs heures supplémentaires majorées promis par le gouvernement a pris un retard, faute de décrets publiés, alors que dans le même temps on a trouvé à débloquer 7 milliards d’euros pour sauver Air France, sans que l’État exige la moindre contrepartie en matière d’emploi. C’est dire la considération pour ces femmes et ces hommes, dont certain.es ont payé de leur vie la « guerre » au Covid-19 décrétée par Macron ! Le décret a finalement été publié le 15 mai. Et c’est une nouvelle usine à gaz qui a été fabriquée entre l’avenue de Ségur (adresse du ministère de la Santé) et Bercy au vu des multiples conditions pour en bénéficier.

Les soignants ont tout donné, nuit et jour, contre le virus, certains y ont laissé leur peau et Macron avait promis. Cette fois enfin, c’était acquis, la santé n’est pas une marchandise. Eh bien non ! La crise semblant s’éloigner, les promesses se sont éloignées aussi. Sauf une distribution humiliante de médailles, sauf un système ridicule demandant aux salariés de donner des jours de congés et de RTT afin que les soignants puissent partir en vacances !!

L’ultime provocation aura été l’ouverture, le lundi 25 mai, du « Ségur de la Santé », porté par le tandem « Véran – Notat». Il était logique que l’ex-député socialiste et toubib hospitalier Olivier Véran, fait ministre de la Santé par un ex-banquier d’affaires adoube à ce poste Nicole Notat, qui fut patronne de la Cfdt jusqu’en 2002 et qui a soutenu sans réserve tous les plans d’austérité gouvernementaux durant son mandat. Lors de cette première réunion, la CGT Santé, pourtant syndicat majoritaire dans ce secteur, s ‘est vue refuser la parole, alors que la CFDT se l’aie vue accorder. Ce choix m’interroge au plus haut point sur les liens entre la nomination de la pilote des concertations et cette stratégie qui vient nier la représentativité syndicale, légale et légitime.

 

 

Ces manœuvres traduisent bien l’état d’esprit des « décideurs » pour la suite : mettre en avant les moins représentatifs, pourvu qu’ils aient la bonne étiquette de « réformistes ». C’est regrettable, car ce sont justement les validations et accompagnements de toutes les réformes destructrices par eux, qui ont conduit l’Hôpital dans l’état où il se trouve.

Remise en cause des 35 heures ?

S’agissant du Plan Ségur de la Santé, je suis d’ailleurs très inquiet des annonces à venir. Je maintiens que confier à Nicole Notat le soin de piloter cette réunion, qui a réunit 300 personnes en visio-conférence ce lundi 25 mai, constitue « une provocation » de la part du gouvernement. Nicole Notat, ne connaît pas le milieu médical. Et pendant son mandat de secrétaire confédérale, elle était plus proche du Medef que des salariés qu’elle aurait dû défendre !

Alors que depuis des mois les personnels de santé réclament des moyens, ce plan Ségur n’annonce rien de bon. Selon moi, c’est tout simplement une remise en cause des 35 heures qui se profile, qui balaierait du même coup le problème récurrent des RTT et des heures supplémentaires. C’est le retour du refrain Sarkozyste de travailler plus pour gagner plus !

 

Après avoir méprisé, gazé et matraqué voilà le gouvernement qui se met en mode « Provoque » envers le personnel du monde Hospitalier.

Nous devons tous accompagner les revendications du personnel hospitalier, pour qu’on réussisse collectivement à les imposer. Et aujourd’hui, ce qu’ils revendiquent, ce ne sont pas de nouvelles primes ou autres « chèques-cadeaux » offerts par d’autres travailleurs, mais une hausse généralisée des salaires. Pour doter les soignants de véritables moyens, l’État n’a qu’à aller voir du côté du patronat et des grandes fortunes pour financer les hausses de salaires !

Augmentation des salaires, augmentation du point d’indice de 15%, prime uniforme de 1 500 euros pour tous les agents, revalorisation des carrières : telles sont les principales revendications et pas des mesurettes et des belles promesses que le gouvernement ne tiendra pas.

Mais sachez que les soignants aussi accordent des médailles :

– la médaille du cynisme et de la provocation,
– la médaille de l’incompétence,
– la médaille de la mise en danger,
– la médaille de la bêtise !

ET LE GAGNANT EST… (à vous de trouver !)

 

Pépé SEVERE