La CGT est bouleversée par la catastrophe qui a touché Beyrouth, la capitale du Liban, et sa population dans l’après-midi d’hier, mardi 4 août.
Les deux puissantes explosions successives qui ont secoué la ville auraient fait plus de 100 morts et près de 4 000 blessés selon la Croix rouge. 300.000 personnes ont perdu leur domicile.
C’est un nouveau désastre pour un pays déjà éprouvé lors des dernières décennies. Le Liban a connu quinze ans de guerre civile (1975-1990). Il a subi la tutelle syrienne dans les années 1990, et jusqu’en 2005. L’armée israélienne a pénétré le Liban à deux reprises, d’abord en 1978 puis en 1982. Il a encore connu une nouvelle guerre en 2006, entre Israël et le mouvement chiite Hezbollah, financé par les Gardiens de la révolution iraniens.
Avec une population de 4,5 millions d’habitants et un territoire de quelque 10.000 km2, le Liban accueille actuellement 1,5 million de réfugiés syriens.
En mars dernier il s’est déclaré en défaut de paiement, écrasé sous le poids d’une dette de 92 milliards de dollars, soit près de 170% de son produit intérieur brut. Cette situation économique désastreuse a été l’élément déclencheur d’un vaste mouvement de contestation en octobre 2019, contre une classe dirigeante quasi inchangée depuis des décennies et accusée de corruption.
La CGT adresse ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
En cette période si sombre, nous sommes particulièrement solidaires avec la FENASOL, Fédération-nationale-des-syndicats-des-ouvriers-et-employés-au-Liban, dont les relations de la CGT sont historiques et fraternelles.
Nous avons pris contact dès hier soir avec le camarade Abdallah Castro, Président de la FENASOL, présent au dernier congrès de la CGT. Il nous a assurés de l’engagement actif de toute son organisation pour aider au sauvetage des populations concernées.
Montreuil, le 5 août 2020