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L’écho CGT du CHSCT : CHSCT du 28 09 20

L’écho CGT du CHSCT

Retour sur le CHSCT du 28 septembre 2020

Plusieurs points figuraient à l’ordre du jour

  1. Renouvellement de la fonction de Secrétaire du CHSCT

Le mandat de Secrétaire du CHSCT exercé par notre camarade Sébastien POLVECHE, arrivait à échéance. Son mandat a permis de faire avancer plusieurs dossiers sensibles, avec notamment l’obtention d’une expertise sur Biotope.

Nous avons également obtenu, à force d’insister, que la nouvelle version du PRA soit soumise à l’avis préalable du CHSCT – ce qui explique les reports successifs de son application.

Le CHSCT a désigné David SPEBROEK, mandaté par le syndicat FSU. Nous avons soutenu sa candidature et nous soutiendrons toutes les actions contribuant à améliorer les conditions de travail des agents.

  1. PRA : les alertes de la CGT ont été entendues par la MEL

 

 

 

Le document qui nous a été présenté comporte un ensemble de mesures répondant aux alertes que nous avions exprimées :

  • La MEL s’est engagée à respecter les mesures de distanciation physique (quinconces notamment) et à limiter le nombre de jours de présentiel pour les agents dont le poste est télétravaillable,

  • Reprise progressive des agents placés en confinement préventif, accompagnement de ces agents par le CMS, en particuliers s’agissant des agents très vulnérables,

  • L’autorisation (à titre exceptionnel) du cumul garde d’enfants et télétravail, répondant aux problèmes de garde causés par les fermetures d’établissement scolaires suite à des contaminations au Covid19.

S’agissant du PRA, le Président du CHSCT a ouvert le débat en annonçant que la jauge maximale retenue pour les sites centraux et sites externes était ramenée à 50%, répondant favorablement aux alertes que nous avons exprimées à l’encontre de la proposition initiale (70%).

Nous avons également alerté le CHSCT s’agissant des multiples dérogations collectives et individuelles permettant de dépasser cette jauge et nous avons obtenu que les dérogations collectives soient soumises à l’avis préalable d’une instance où siègent des membres du CHSCT.

Pour toutes ces raisons, nous avons voté en faveur de ce Plan de reprise d’Activité amendé.

Cependant, nous resterons vigilants quant à son application effective.

  • Nous avons mis en garde l’employeur s’agissant des mesures dérogatoires individuelles (jusqu’à 100% de présentiel). Ces mesures peuvent être prises par l’encadrant (à ses risques et périls ?), sans avis du CMS ou du CHSCT. Cela ne nous semble pas sain, ni pour les encadrants, ni pour les agents,

  • La situation des agents dont le poste n’est pas télétravaillable et dont le présentiel est fixé à 100% du temps de travail nécessite une attention particulière des acteurs de la prévention à la MEL (CMS, CHSCT, employeur). En effet, les 2 clusters identifiés à la MEL (CER d’Armentières et Crématoriums d’Herlies) concernent des agents dont le poste n’est pas télétravaillable (contact avec le public, travail en extérieur).

  1. Visite du CHSCT avec Secafi (clôture de l’expertise)

 

 

Nous avons alerté l’employeur en amont du CHSCT sur les retards pris sur l’organisation de cette visite et sur la réalisation des mesures acoustiques préconisées par Secafi.

Nous avons obtenu que cette visite CHSCT avec Secafi soit organisée rapidement. Elle doit permettre d’affiner les préconisations de l’expertise obtenue par le CHSCT. En effet, la situation sanitaire de la MEL est d’autant plus préoccupante que certains sites, dont Biotope, sont inadaptés, du fait de la sur – densité des espaces de travail.

Il nous faut à présent obtenir de l’employeur le budget et les travaux nécessaires au réaménagement des locaux de Biotope. Il s’agit d’appliquer les préconisations de l’expertise visant à réduire la densité des espaces de travail et à garantir les conditions de travail des agents.

Sur tous ces points, nous avons mis en garde l’employeur : si nous constatons que les décisions ou atermoiement de la MEL sont de nature à entraver le fonctionnement du CHSCT ou à mettre en péril les conditions de travail des agents, nous saisirons les autorités de tutelle : Préfecture, Inspection du Travail, voire le Procureur de la République, s’il le faut !

L’expertise a identifié des risques sur les conditions de travail des agents :

  • La densité des espaces de travail individuels (« Fabrik ») risque d’exposer les agents à une ambiance sonore supérieure aux recommandations de l’INRS (55db), même lorsque le taux d’occupation des locaux est modéré (60%).

  • L’acoustique insuffisante sur les postes où la communication téléphonique est permanente expose les agents à de la fatigue professionnelle (RPS, troubles du sommeil, …),

  • Le positionnement des espaces de confidentialité sur les benchs risque de poser des problèmes de concentration,

  • La présence de bureaux dos aux fenêtres (même protégés par des stores) risque de limiter la vision de loin des agents et d’augmenter leur fatigue visuelle.

Secafi préconise de :

  • Réduire la densité des espaces de travail : en supprimant les bureaux individuels, étudiant la possibilité d’utiliser les espaces de début de promenade pour y placer des salles de réunion ou bulles et donc de redonner de l’espace à la Fabrik, ou en étudier la possibilité de louer des surfaces de bureaux supplémentaires aux alentours,

  • Préserver les ambiances lumineuses à préserver : en retirant les postes de travail dos aux fenêtres, en limitant l’emploi des stores afin de garantir une vision de loin nécessaire au repos oculaire, et en conservant un éclairage d’appoint, sans prescription médicale,

  • Poursuivre les mesures acoustiques, notamment au sein des fabrik et adopter les mesures correctives appropriées.

 

 

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Rencontre avec le Vice Président en charge des Ressources Humaines

Rencontre avec le Vice Président en charge des Ressources Humaines

 La CGT à l’offensive pour vos conditions de travail !

 

Le jeudi 17 septembre dernier, la CGT a rencontré Christian MATHON, nouveau Vice-président en charge des RH et de l’Administration à la MEL. Elle était représentée par Frédéric PARISOT, Sébastien POLVECHE et Thierry DUEL.

 

Cette rencontre s’est déroulée dans un esprit d’écoute et de respect mutuel. Cela représente déjà une évolution en soi par rapport au mandat politique précédent !

Un PRA raplapla ?

 

 

S’agissant du Plan de Reprise d’Activité (PRA), nous avons obtenu que ce document fasse l’objet d’un avis préalable du CHSCT, le 28 septembre, avant sa mise en œuvre.

Concernant le contenu du PRA, nous avons alerté l’employeur sur la contradiction entre les constats dressés par le document (augmentation du nombre de contamination, prévalence des clusters dans les administrations publiques) et la volonté de porter la « jauge » sur les sites centraux (Biotope et Euralliance) et sites externes à 70 %. Concrètement, le taux d’occupation de ces sites serait porté à 70 % pour les agents dont les postes sont télétravaillables (ils combineraient travail en présentiel et télétravail), tandis que les agents dont les postes ne sont pas télétravaillables reprendraient en présentiel à 100 %, avec rappel progressif des agents placés en confinement préventif.

La MEL nous propose désormais que cette jauge de 70 % constitue un plafond et non plus un plancher, et que les situations soient appréciées sites par sites. Cette jauge nous semble déraisonnable, alors que le département du Nord a été classé en zone rouge, que plusieurs contaminations ont été recensées à Biotope et Euralliance et que le CER d’Armentières a été fermé préventivement pendant plusieurs jours suite à 3 contaminations à la COVID 19, …

Conditions de travail à Biotope

De notre point de vue, la situation sanitaire de la MEL est très préoccupante : certains sites, dont le nouveau siège Biotope, sont inadaptés du fait de la sur-densité des espaces de travail et de la saturation du restaurant, pourtant partiellement exploité.

C’est pourquoi, la CGT a exigé que la visite du CHSCT prévue pour finaliser l’expertise produite par le cabinet SECAFI, mandatée par les élu·es de l’instance, ait lieu rapidement, de manière à pouvoir être restituée lors du CHSCT du 28 septembre 2020.

Notre syndicat propose au contraire :
> De limiter la jauge de présentiel à un plafond de 50 %, révisable sur avis du CHSCT ;
> De faire participer les représentants du personnel au CHSCT à la cellule de
veille hebdomadaire ;
> D’accompagner la reprise des personnes en confinement préventif par une visite au Centre Médico-Social, permettant par
exemple de proposer un test de dépistage pour la Covid19.

En effet, il faut selon nous, dès à présent, appliquer les préconisations contenues dans cette expertise, notamment celles visant à réduire la densité des espaces de travail et à garantir les conditions de travail des agents.

De fait, il nous faut obtenir de l’employeur le budget et les travaux nécessaires au réaménagement des locaux de Biotope. Il s’agit d’appliquer les préconisations de l’expertise.

Sur tous ces points, le syndicat CGT MEL a mis en garde l’employeur : si nous constatons que les décisions ou atermoiements de la MEL sont de nature à entraver le fonctionnement du CHSCT ou à mettre en péril les conditions de travail des agents, nous saisirons les autorités de tutelle : Préfecture, Inspection du Travail, voire le Procureur de la République s’il le faut. Nous attendons que l’employeur se positionne. Le Vice-président MATHON s’est engagé, à tout le moins, à prendre rapidement contact avec SECAFI (le prestataire ayant produit l’expertise sur Biotope). Il s’est également engagé à garantir la présence du syndicat CGT MEL au sein du comité de pilotage de la mission. Nous avons initié la démarche et nous entendons bien la finaliser !

Troubles Sociaux-Psychiques

Notre délégation a rappelé le bilan désastreux du précédent mandat sur le plan de risques psycho-sociaux : réorganisation permanente, mise à la vacance des postes, mise en concurrence des agents, perte d’efficacité des services faisant l’objet de réorganisations répétées, augmentation des pressions sur les agents, des dépressions, …

Le Vice-président MATHON s’est voulu rassurant et a indiqué vouloir mettre fin au processus de réorganisation permanente, sans pour autant renoncer à la mise en œuvre d’ajustements ponctuels.

Nous avons profité du rendez-vous pour attirer l’attention du Vice-président MATHON sur plusieurs situations préoccupantes : réintégration d’agents après un congé de longue maladie, agents en dépression, agent victime de discrimination syndicale, …

Là encore, nous attendons des réponses claires de la MEL et sommes prêts à saisir les autorités de tutelle en cas d’inaction ou de décisions portant grief.

Attribution de la prime COVID

 

Nous avons abordé la question de la prime COVID. Cela engendre des incompréhensions et un légitime sentiment d’injustice pour nos collègues mobilisés durant le confinement et qui ne l’ont pas obtenue ! Dans certain services, en effet, les agents perçoivent la distribution de la prime comme une prime clientéliste. Pour Frédéric Parisot c’est une prime contre-productive qui exclut et divise au lieu de récompenser et motiver. Nous demandons par conséquent de la clarté et l’équité pour tous les agents ayant travaillé pendant la crise sanitaire ! En un mot, la prime pour tous ceux-là.

Mise en place de Tickets-Restaurant à la MEL

 

D’ores et déjà, nous constatons que le restaurant est largement sous-dimensionné. Dans les faits, il y est impossible de respecter la distanciation sociale. Dans ces conditions, plus aucun agent des sites extérieurs ne vient déjeuner au restaurant. La CGT insiste pour que son document revendiquant la mise en place de TicketsRestaurant à la MEL, remis officiellement le 30 janvier 2020 à Damien CASTELAIN, soit enfin étudié par l’employeur.

 

Dans la foulée de cet entretien, nous remettrons au Vice-président MATHON un cahier de revendications beaucoup plus complet, qui abordera toutes les problématiques de notre établissement et de ses agents.

 

ParCGT MEL

Rapport Oxfam : Les actionnaires ne connaissent pas la crise

Les actionnaires ne connaissent pas la crise

 

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Toyota, BASF, Amazon, Apple… une poignée d’entreprises ont réalisé des bénéfices exceptionnels pendant la crise, soit 109 milliards de dollars de plus que leurs bénéfices moyens réalisés au cours des quatre années précédentes, a dévoilé l’Oxfam dans un rapport publié le 10 septembre. Une grande partie de ces bénéfices vont être reversés aux actionnaires, creusant plus profondément les inégalités.

Le monde d’après a le goût amer du monde d’avant

Alors que la pandémie a privé 400 millions de personnes – dont une majorité de femmes – de leur emploi, et plongé un demi-milliard de personnes dans la pauvreté, les grandes entreprises ont su tirer profit de la crise.

Dans un rapport publié le 10 septembre, l’Oxfam dévoile que 32 multinationales ont enregistré cette année une haussespectaculaire de leurs bénéfices : 109 milliards de dollars de plus que leurs bénéfices moyens réalisés au cours des quatre années précédentes. Une large partie de ces bénéfices a été reversé aux actionnaires.

En France, le CAC 40 aura versé au moins 37 milliards de dividendes pendant la crise

En mai dernier, la CGT avait demandé la suspension des dividendes, en particulier pour les entreprises bénéficiant du chômage partiel. « Les dividendes record versés aux actionnaires contribuent à creuser les inégalités, dans la mesure où ils sont principalement destinés à des personnes déjà fortunées au lieu d’être utilisés pour augmenter les salaires, et où ils incitent les PDG à s’inscrire dans une démarche de recherche de profit à court terme », note l’Oxfam.

La pandémie a plongé l’économie mondiale dans une récession historique, les dividendes record versés aux actionnaires en amont de la crise ayant fragilisé les entreprises. Pour voler au secours de l’économie, le gouvernement français s’apprête à distribuer des milliards aux entreprises, sans condition de maintien de l’emploi ou des salaires.

De fait, son plan de relance s’adresse en premier lieu aux entreprises, notamment à travers l’exonération d’impôts de production. Le porte-parole de l’Oxfam, Quentin Parrinello, rappelle que « sans conditions, les aides publiques risquent de renforcer encore davantage la mainmise des actionnaires sur les choix stratégiques des entreprises, accroître la déconnexion avec l’économie réelle et retarder la transition écologique. La première des priorités est de ne pas signer de chèque en blanc aux grandes entreprises ».

 

 

Ainsi l’ONG demande au gouvernement et aux parlementaires de conditionner l’octroi de l’ensemble des crédits du plan de relance à la mise en place d’objectifs socioécologiques pour les grandes entreprises :

  • refuser la baisse aveugle des impôts de production ;
  • publier un plan de transformation de l’entreprise vers une réduction de l’empreinte carbone ;
  • interdire le versement de dividendes et de bonus PDG pour le prochain exercice budgétaire (2021) ;
  • ne pas faire peser le financement du plan de relance sur les plus pauvres et au contraire mettre à contribution celles et ceux qui ont le moins pâti de la crise.