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ParCGT MEL

Retour sur le Comité technique du 6 octobre

                L’écho CGT du CT

 

Retour sur le Comité technique du 6 octobre 2020

 

 

  • Photographie de la collectivité

 

Ce premier Comité technique a abordé deux documents présentant la MEL : le bilan social annuel et le Rapport sur l’état de la collectivité.

 

 

L’analyse de ce rapport de 176 pages à fournir à la DGCL a été reportée à la demande des organisations syndicales. Le bilan social est supposé disparaitre dès cette année mais, à notre demande, la MEL s’est engagée à perpétuer cette analyse annuelle que vous trouverez sur Sezam.

 

Nous avons noté, par exemple, une amélioration de l’égalité salariale femmes-hommes, mais également un niveau d’accidents de travail multipliés par 4 depuis 2015.

 

 

  • Délibération sur le Télétravail 

 

Une lecture superficielle de cette délibération pourrait laisser penser qu’il s’agit simplement pour la MEL de toiletter sa délibération de 2019 suite au décret du 5 mai 2020. Pour la CGT, elle passe complètement à côté des véritables enjeux ! Ce décret, apparu au plus haut de la crise, assouplit les modalités du télétravail. Il revient sur le renouvellement annuel de la demande. Cela est de nature à remettre en cause le principe de volontariat comme base du dispositif, et sa réversibilité à tout moment. En s’inspirant de la crise sanitaire, le décret permet dans des  situations exceptionnelles (dont le caractère exceptionnel n’est pas défini) d’étendre le nombre de jour en télétravail, de  multiplier les lieux éligibles et ainsi de limiter le contrôle de la conformité des installations par le CHSCT, ou encore, s’exonère de la fourniture de matériel professionnel.

Or la crise COVID est une véritable aubaine pour ce sujet comme de nombreux autres, un cheval de Troie pour rogner sur les droits et la santé des agents, et les devoirs de l’employeur.

 

Dans ces conditions, nous avons revendiqué un véritable accord sur le télétravail à la MEL au-delà d’une simple charte unilatérale et d’une actualisation du règlement intérieur. Faute d’un accord à venir dans la délibération, nous nous donc sommes abstenus.

 

 

 

Selon nous, un accord permettrait de prendre en compte de nombreux enjeux liés au télétravail, comme par exemple :

 

–          la prise en charge des postes de travail (fauteuils, coûts induits…)

–           le cadrage des plages horaires et leur contrôle durant lesquelles le télétravailleur est considéré en activité de télétravail

–          le droit à la déconnexion et la neutralisation des courriels ou leurs reports en dehors de ces plages

–          l’affichage dans les agendas partagés et dans les courriels de ces plages horaires

–          la quantification des charges de travail dans et hors du télétravail

–          une réflexion sur la nécessité de repenser l’encadrement et l’encadrement intermédiaire dans le cadre d’une autonomie accrue

–          un contrôle pertinent et proportionné à l’objectif à mesurer (système déclaratif a priori ou a posteriori)

–          une évaluation hebdomadaire du nombre de mails par service et des horaires auxquels ils sont échangés, en lien avec les IRP

–          la rémunération de tout travail entre 20h et 8h comme du travail de nuit

–          la question du temps de travail et celle de la rémunération

–          la mise en place d’un véritable système d’alerte

–          la définition des caractères exceptionnels d’une situation visant à déroger aux règles

–          la question du télétravail et des violences sexistes et sexuelles (violence en ligne, isolement, violence conjugale et responsabilité de l’employeur, mesures de protection, d’éloignement…)

–          la question du télétravail et du handicap

–          l’extension du télétravail aux femmes enceintes (en dehors du congé maternité) et aux personnels en retour de maladie ou d’accident (en dehors de leur arrêt),

–           les risques et les accidents de travail en situation de télétravail

 

Pour finir sur la période de crise sanitaire et la mise en place du PRA4  (cf les échos du CHSCT) la CGT a dénoncé fermement les directions qui dérogent sans vergogne à la jauge de 50% de présentiel et une DRH qui, discrètement, ferme les yeux ! C’est de la santé et la sécurité des collègues dont il est question !

 

 

Nous avons obtenu de participer à la cellule de suivi qui vise à donner un avis sur les demandes de dérogation. Pas de dérogation sans avis. Si vous êtes dans cette situation.

 

  • Direction de l’Habitat : Fonds social logement.

 

 

Nous avons salué la réorganisation au sein du FSL, la sécurisation des procédures et, surtout, la revalorisation RIFSEEP des agentes. Cette fin heureuse fait suite à une lutte exemplaire qu’elles ont menée avec l’aide de la CGT en 2019.

 

Celui qui lutte n’est pas sûr de gagner, mais celui qui ne lutte pas a déjà perdu !

 

ParCGT MEL

Le couvre-feu pour couvrir leur mépris

Le couvre-feu pour couvrir leur mépris

 

La mesure était sortie dans les médias comme un ballon d’essai, et Macron vient de le confirmer. Incapable de répondre à l’épidémie depuis son arrivée en France, le pouvoir n’a aujourd’hui comme unique réponse à proposer que le couvre-feu de 21h à 6h dans les zones géographiques à risque, soit l’Île-de-France et huit métropoles. Une nouvelle mesure de restriction des libertés individuelles au nom de la lutte contre le Covid-19, alors que cette deuxième vague n’a rien d’une fatalité. Le sens fondamental de cette nouvelle mesure, Macron ne s’en est même pas caché, c’est que « la vie économique », c’est-à-dire la machine capitaliste à faire travailler la majorité pour le profit de quelques-uns, ne peut pas s’arrêter, ne doit pas s’arrêter, coûte que coûte…

Dans quelques jours, nous aurons donc le droit de porter à peu près partout des masques que nous aurons dû nous-même acheter, de nous entasser dans les transports en commun et au travail, au détriment de la distanciation physique… mais par contre il sera impossible d’avoir un minimum de vie sociale, familiale, amicale, de distraction, en dehors de son boulot !

 

Depuis des mois, Macron et ses amis n’ont rien fait pour éviter ce rebond de l’épidémie. Sans aucune organisation, la politique de dépistage s’est effondrée, permettant juste aux labos privés de « faire du chiffre » mais pas de briser les chaînes de contagion. Et les hôpitaux n’ont eu les moyens ni de recruter ni de former pour faire face à l’épidémie. Il n’y a eu aucun plan d’ouverture de lits, comme le demandent pourtant les hospitalierEs et leurs syndicats qui se mobilisent et pour lesquels Macron n’a visiblement rien à proposer.

À l’évidence, le traitement sanitaire de cette épidémie, qui passe par le développement de notre système de santé, de ses établissements, n’est pas le soucis de ce gouvernement.

Le couvre-feu pour couvrir leur mépris et leur cruauté. Plutôt que de prévoir et d’agir depuis le printemps, Macron, en maton, nous enferme. Combien de temps serons-nous victimes de leur incompétence ?

 

ParCGT MEL

Sécurité Sociale : la santé, toujours pas une priorité !

PLFSS 2021 : la santé, toujours pas une priorité, malgré les apparences !

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La gestion chaotique de la crise sanitaire par le gouvernement crée de l’inquiétude et de la colère alors que, dans le même temps, les vrais problèmes ne sont pas traités.
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Aujourd’hui, alors que le nombre de malades atteints par la COVID 19 augmente, le système de santé – plus particulièrement l’hôpital – n’a pas la capacité d’assurer pleinement ses missions par manque de moyens.

En effet, le manque de personnels et donc de lits ne permet pas d’assurer à la fois la prise en charge des patients habituels et ceux atteints par le Coronavirus.

Le Ségur de la santé n’a répondu ni aux attentes des salariés, ni aux besoins de la population.

Si les augmentations de salaire – même insuffisantes   sont toujours bonnes à prendre, la première revendication des salariés, l’embauche massive de personnels, n’a trouvé de réponses ni dans les hôpitaux, ni dans les Ehpad(s).

 

Les services du ministère de la Santé ont confirmé la fermeture de 3400 lits en 2019 et ces dernières semaines ; la presse s’est fait l’écho de fermetures de services dans de nombreux hôpitaux, faute de personnels.

Le PLFSS annoncé hier soir, avec des chiffres trompeurs, masque en fait une poursuite de la réduction des moyens pour notre système de santé.
L’essentiel des crédits supplémentaires ont déjà été dépensés du fait des augmentations de salaire déjà validées et par une politique de tests inefficace et très coûteuse.

Rien n’est prévu pour l’embauche massive et urgente de personnels absolument indispensable pour répondre aux besoins et améliorer les conditions de travail des professionnels de santé.

Par contre, de nouveau, 4 milliards d’euros d’économies sont demandés, soit le même niveau que ce que nous avons connu ces dernières années.
Nous sommes donc toujours dans la même logique qui est à l’origine de l’incapacité de notre système de santé à faire face à la crise des mois de mars et avril qui continue et va se poursuivre dans les mois et les années suivantes.

La CGT continue de revendiquer un véritable plan de formation et de recrutement de personnels à hauteur de 100 000 emplois dans les hôpitaux, 200 000 dans les Ehpad(s) et de 100 000 dans l’aide à domicile.

Elle appelle l’ensemble des salariés et la population à être présente dans toutes les mobilisations à venir, notamment celle du 15 octobre lancée par sa Fédération Santé et Action sociale.