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ParCGT MEL

Des décrets odieux dans la lignée d’une réforme des retraites scandaleuse

Des décrets odieux dans la lignée d’une réforme des retraites scandaleuse

 

Dimanche 30 juillet, en plein cœur de l’été, le gouvernement concrétise la fermeture des régimes spéciaux des retraites par la parution de 4 décrets au Journal Officiel.

Il met ainsi fin à des régimes pionniers qui étaient le conquis de la lutte de travailleurs, régimes pionniers en matière de droit à la retraite et adaptés à l’organisation du travail dans ces secteurs.

Ainsi dès le 1er septembre, les nouveaux embauchés de la RATP, des Industries électrique et gazière, des clercs et employés de notaires et de la Banque de France seront recrutés au régime général.

L’impact économique de la fin de ces régimes spéciaux se matérialisera d’ici une dizaine d’années et représente des économies de bouts de chandelles ! Quelle urgence y avait-il à les supprimer !

Le Ministre du travail annonce donc, dans un communiqué qui accompagne la sortie de ces décrets, cette fermeture comme « en faveur d’un système de retraite plus équitable ».

Il dit aussi que cela « contribue dans la durée à l’équilibre et à la justice de notre système par répartition ». Il essaie de faire passer une mesure qui aura très peu d’impact sur l’équilibre économique du système des retraites comme une mesure nécessaire de justice sociale et d’équité entre les travailleurs.

De même, il prétend assurer la justice, en préservant des départs avant l’âge légal pour les personnes en invalidité ou inaptitude, mais elles devront travailler 2 ans de plus que dans les règles actuelles.

 

En quoi, la fin de ces régimes spéciaux va-t-elle avoir un impact sur l’ensemble des salariés ? En quoi cette suppression va faire œuvre de justice et d’équité, quand au final tous, les salarié.es du public comme du privé, devront travailler 2 ans de plus, même ceux bénéficiant d’un départ anticipé pour pénibilité ?

Cette diminution de notre temps libéré aura un impact sur la santé des travailleurs et ne leur permettra pas de profiter de leur retraite en bonne santé.

La fin des régimes spéciaux s’inscrit bien dans une volonté de casser des statuts et de privatiser des entreprises autrefois publiques. Elle tourne le dos à la reconnaissance de la pénibilité dans ces secteurs et remet en cause l’attractivité des métiers aujourd’hui particulièrement défaillante. Le gouvernement justifie cette suppression au nom d’une organisation du travail révolue dans ces entreprises et au nom de la suppression des inégalités de traitement avec les salariés du privé. C’est le cas aujourd’hui à la SNCF qui peine à embaucher.

L’été ne fera pas passer la pilule, d’une réforme brutale, injustifiée et injuste pour l’ensemble des travailleurs.es. La CGT prépare une rentrée revendicative sous le signe de la mobilisation, une loi même mauvaise peut être abrogée. Nous travaillons à la construction d’un rapport de force permettant par la grève et des luttes de haut niveau de gagner de véritables mesures de justice sociale : retraite à 60 ans, SMIC à 2000€, augmentation des salaires, pensions et minima sociaux, réduction du temps de travail hebdomadaire à 32h…

ParCGT MEL

Retenues pour journée de grève, Reponse de notre Secrétaire General

Retenues pour journée de grève, Réponse de notre Secrétaire General

 

 

 

Monsieur le Vice-Président,

 

Comme j’ai pu l’exprimer à plusieurs reprises, nous contestons que ce soient des contingences techniques, de personnel, ou pire encore, un logiciel qui jour après jours ne cesse de dysfonctionner, qui calibrent la politique RH et les questions sociales à la MEL !

 

Dans le contexte difficile que connait l’ensemble des agents publics, et face aux propositions salariales totalement hors sol du gouvernement Macron, nous réitérons notre revendication de paiement de l’ensemble des jours de grève. Vous avez la possibilité de le faire sans vous abriter derrière quelque prétexte techniques et matériels.

 

A défaut, nous avions proposé d’améliorer le protocole des droits syndicaux ou d’amender positivement le règlement intérieur afin qu’aucun collègue ayant fait grève puisse se voir retirer plus de deux jours de grève par mois.

 

Nous constatons donc que les décisions que vous avez prises à l’issue de notre dernier rendez – vous du 13 juin, sont totalement en opposition avec l’espoir l’ouverture dont vous aviez fait preuve alors.

 

Je profite de cet échange pour vous rappeler aussi que la CGT revendique avant tout un véritable dégel du point d’indice, un rattrapage des douze années de vol, l’intégration de l’ensemble des primes dans la grille indiciaire, l’abrogation du RIFSEEP, et celle de PPCR.

 

 

Cependant, je vous rappelle que lors de notre dernier rendez-vous, au lendemain de la réunion salariale avec le ministre Guérini, nous avions échangé sur la prime applicable de droit pour l’État et l’Hospitalière, mais laissée à l’appréciation des employeurs pour la Territoriale. Les agents publics d’où qu’ils viennent sont choqués par l’injustice orchestrée une nouvelle fois par le gouvernement, en différenciant les rémunérations dans les trois versants, en nivelant par le bas, c’est-à-dire, en organisant la précarisation de notre champ professionnel. Il s’agit là d’une bien triste façon de célébrer au plus haut niveau les quarante ans du statut, dont Pierre Mauroy et Acinet Le Pors étaient les instigateurs.

 

Ainsi, la prime « Guérini » peut être octroyée pour les agents dont le traitement est inférieur à 3200 eur, pour un montant de 300 à 900 eur.

Si cette prime est loin de répondre aux exigences salariales des agents de la MEL et ne doit pas se substituer à une augmentation significative du RIFSEEP, cette prime sera néanmoins bienvenue à l’automne. Nous vous demandons donc à nouveau de bien vouloir organiser son versement pour l’ensemble des agents qui peuvent y prétendre.

 

Cette démarche de votre part prendrait tout son sens alors que vient d’être décidé l’octroi du CIA à quelques-uns au dépens du plus grand nombre d’entre nous.

 

En résumé, comme notre Secrétaire générale Sophie Binet vient de le faire en direction de la Première ministre ce 12 juillet, à la MEL également, la CGT exige des actes concrets !

Notre organisation vient de rédiger plus de 100 propositions pour protéger et améliorer la vie des salarié·es  qui sont à votre disposition pour que nous puissions les décliner dans un véritable dialogue social équilibré, dans l’objectif d’améliorer aussi à la MEL la situation des agent-e-s.

 

Convaincu que vous serez attentif à nos revendications légitimes, je vous adresse Monsieur le Vice-président mes sincères salutations.

 

Pour la CGT MEL

Le Secrétaire général

Frédéric PARISOT

ParCGT MEL

Déclaration de la CGT à la suite du rendez-vous avec Elisabeth Borne

Déclaration de la CGT à la suite du rendez-vous avec Elisabeth Borne

 

La Première Ministre ne nous avait pas donné d’ordre du jour, les syndicats ont donc imposé le leur, basé sur les exigences des millions de salariés mobilisés pendant 6 mois, à savoir : refus de la réforme des retraites et scandale de l’application à marche forcée, augmentation des salaires et pensions, démocratie au travail et révision des ordonnances travail demandée par l’ensemble des organisations syndicales, égalité femme/homme, environnement et chômage.

À ce stade, les réponses données par la Première Ministre sont en décalage total avec les besoins. Les communicants de l’Élysée voulaient nous vendre aujourd’hui un pacte. Nous avons refusé ce festival de langue de bois et exigé des actes concrets.

Je relève toutefois que la Première Ministre a enfin fait preuve d’un frémissement d’autonomie face au patronat en annonçant un cadrage gouvernemental sur l’emploi des séniors et l’usure professionnelle. Cela reste timide mais nous l’encourageons à continuer dans cette voie.

Elle s’est aussi engagée à nous répondre rapidement sur des dossiers urgents :

  • Sonelog et la répression antisyndicale qui sévit dans cette entreprise.
  • Le fret ferroviaire menacé de démantèlement par la procédure ouverte par la commission européenne et la situation de l’entreprise SG-Valdunes qui fabrique des essieux de train.
  • Le JDD ou les journalistes entament aujourd’hui leur 20ème jour de grève.
  • La situation de l’hôpital public.

Nous l’avons interpellée sur la révolte des banlieues et sur l’impasse de la surenchère sécuritaire. Il faut au contraire des réponses de fond, une vraie politique en direction de la jeunesse et des quartiers populaires, le renforcement des services publics, la lutte contre les inégalités sociales et la revalorisation du travail. Il faut refonder notre police républicaine, la Cgt a donc demandé l’organisation d’un grand débat citoyen sur le lien police/population via le CESE par exemple.

Après la débâcle consternante des 100 jours et à l’image de la réunion que nous avons menée et imposée ce matin, nous actons donc aujourd’hui, mercredi 12 juillet, le début des 4 prochaines années. Nous prenons la main : nous imposerons dorénavant nos ordres du jour, nos méthodes et nos contenus. L’intersyndicale se retrouvera fin août pour échanger sur la rentrée et les suites de la mobilisation.