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Archives de catégorie Actu nationale

ParThierry Duel

Tous et toutes solidaires de la CGT Nord et de Jean-Paul Delescaut, son Secrétaire général

Tous et toutes solidaires de la CGT Nord et de Jean-Paul Delescaut, son Secrétaire général

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Jean-Paul Delescaut, Secrétaire général de l’Union Départementale CGT du Nord, a été condamné ce jour à une peine d’un an d’emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Lille pour apologie du terrorisme et relaxé pour provocation à la haine raciale. Le sens du communiqué, objet de la poursuite, était pourtant clair. Rendre hommage à toutes les victimes civiles de cet enchainement inexorable de violence meurtrière. Ce jugement et les motivations lues par la présidente du Tribunal ont des accents politiques ostensibles, visant notamment l’action de la CGT en dehors de sa compétence. Du jamais vu et du très inquiétant..

 

L’union départementale CGT du Nord et Jean-Paul Delescaut ont immédiatement interjeté appel de cette décision. Une décision qui constitue un franchissement de seuil abrupt et particulièrement dangereux pour tout acteur politique ou militant mais plus généralement pour toute prise de parole sur des situations de guerre ou de crime contre l’humanité. En déniant à une parole syndicale la possibilité de porter une analyse géopolitique et de penser le monde, en criminalisant lourdement cette période sur le registre de la répression terroriste, nous assistons à une nouvelle dérive et à une réduction importante du périmètre de la liberté syndicale et de la liberté d’expression. Cette criminalisation s’inscrit évidemment dans la vague liberticide qui touche la liberté de réunion et de manifestation.  Depuis cette décision, toute parole portant sur la situation à Gaza ou sur la situation en Israël est susceptible d’être poursuivie devant les tribunaux. Rappelons que cette poursuite a été provoquée par le préfet Georges-François Leclerc, représentant de l’État, lui-même plusieurs fois condamné par le Tribunal Administratif de Nice pour ses mesures illégales contre les migrants à la frontière Italienne. Un préfet donneur d’ordre dans l’affaire des violences commises sur Geneviève Legay. Un préfet en conflit ouvert avec l’UD CGT du Nord sur plusieurs mobilisations sociales. Une procédure qui s’inscrit à l’évidence dans la logique de la vague de poursuites pour apologie du terrorisme à la suite d’une circulaire de la chancellerie ayant incité les parquets à poursuivre massivement les militants sur des projections politiques nauséabondes prêtant à des phrases des intentions contraires à celles de leurs rédacteurs. Une procédure qui s’inscrit également dans la vague de répression syndicale criminalisant notamment la CGT dont plus de 1000 militantes et militants font l’objet de poursuites par les tribunaux..

 

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Indépendamment de l’impérieuse nécessité de l’action judiciaire et politique contre les comportements antisémites et racistes et contre les glorifications du terrorisme, en particulier après le traumatisme collectif du 7 octobre et celui du Génocide en cours à gaza, il est nécessaire que les autorités retrouvent la raison. Dans ce moment dramatique, la CGT appelle à la solidarité de tous les acteurs politiques et de la société civile en soutien à Jean-Paul Delescaut, en défense de la liberté syndicale et de la liberté d’expression..

 

Nous ne laisserons pas ces libertés disparaitre et appellerons prochainement à des actions pour les défendre face à cette dérive autoritaire.

 

 

ParThierry Duel

Licenciement dans la Fonction publique : le ministre dérive complètement !

Licenciement dans la Fonction publique : le ministre dérive complètement !

 

 

 

Comme si le contentieux n’était pas assez lourd, Stanislas Guerini a choisi d’en rajouter une couche le 9 avril après-midi.

Après la réunion du matin où il avait à la fois confirmé les choix d’austérité du pouvoir exécutif et refusé d’accéder aux demandes unanimes des organisations syndicales, notamment des mesures générales d’augmentations salariales, c’est une nouvelle fois dans les médias qu’il a livré en primeur ses intentions.

« Je veux qu’on lève le tabou du licenciement dans la Fonction publique ».

Pour un ministre qui, dans le même temps, ne cesse de clamer son amour des agentes et des agents de la Fonction publique, on appréciera !

 

 

Pour un ministre qui professe à qui veut l’entendre son attachement au dialogue social, on notera la duplicité ! Pas un mot, pas la moindre allusion le matin même devant l’ensemble des syndicats….

La CGT saura en tirer les conséquences.

Sur le fond, que le ministre se rassure : le licenciement des fonctionnaires n’est pas un tabou et des dispositions existent déjà pour traiter les situations incriminées.

Mais que, en plus de détériorer le pouvoir d’achat des personnels et de vouloir creuser les inégalités, Stanislas Guerini mette ainsi l’accent sur une ultra minorité de salarié.e.s problématiques en dit long sur ce qu’il pense réellement des services publics et de celles et ceux qui y travaillent au quotidien.

Il s’agit là de propos méprisants et démagogiques.

Décidément, sur le fond comme sur la forme, le ministre confirme qu’il n’apprécie ni les fonctionnaires ni la démocratie sociale !

Raison de plus pour élever le rapport de forces afin d’imposer d’autres choix politiques porteurs de progrès pour les missions publiques, les usagers et les agents.

 

ParThierry Duel

Economies sur nos salaires, nos postes, la santé, l’école, nos services publics… mais pas pour les spéculateurs et pour faire la guerre, ça suffit !

Economies sur nos salaires, nos postes, la santé, l’école, nos services publics… mais pas pour les spéculateurs et pour faire la guerre, ça suffit !

 

 

Après avoir décidé de consacrer 413 milliards d’euros pour investir dans l’économie de guerre (loi de programmation militaire 2023-2030), Macron vient d’annoncer 3 milliards supplémentaires pour alimenter la boucherie sur le front ukrainien. Le gouvernement, par la voix de Bruno Lemaire, ministre des Finances, annonce le 18 février dernier qu’il faudra faire 10 milliards d’euros d’économies sur les services publics pour redresser… on ne sait trop quoi. Aussitôt, on nous annonce qu’il faudrait en fait économiser 20 milliards ! Encore mieux, la Cour des comptes affirme que ce sont 50 milliards qu’il faudrait économiser d’ici à 2027 parce que la situation des finances publiques de la France est « parmi les plus dégradées de la zone euro ».

  • Nos collectivités ont de plus en plus recours à des entreprises privées. Ça externalise à tour de bras pour un montant total de 160 milliards d’euros par an, soit l’équivalent du quart du budget de l’État (Source : collectif Nos services publics).
  • Les géants du CAC 40 ont généré plus de 145 milliards d’euros de profits en 2023 : un chiffre à mettre en relation avec le précédent ?

Pour piller les services publics, les capitalistes savent qu’ils peuvent compter sur Macron et son ministre Bruno Lemaire.
Pour financer les guerres, les marchands de morts savent aussi sur qui ils peuvent compter… Selon une étude récente, « La France détrône la Russie et devient le deuxième exportateur d’armes au monde. L’augmentation des importations d’armes par les pays européens entre 2019 et 2023 est due en grande partie aux transferts massifs d’armes vers l’Ukraine en 2022 et 2023 » (Source Euronews).

 

On vend des armes qui, comme à Gaza, sont utilisées pour massacrer des populations civiles entières.
On enrichit les spéculateurs avec l’argent public.
On liquide la Sécurité sociale, on nous fait bosser deux ans de plus, on nous prépare un « pacte de la vie au travail » nous dirions plutôt de la mort au travail, on nous gèle nos rémunérations… Les services publics ne parviennent plus à répondre aux besoins fondamentaux de l’immense majorité de la population.