Aéroports : Libérez Ingrid Betancourt !
J’écoutais ce mercredi le « fabuleux » ( dans le sens raconteur de fables, évidemment !) Frédéric Lefebvre.
On pouvait l’imaginer sauter comme un cabri sur le fauteuil de France-Inter en prononçant ces mots : Otages ! Otages !
Donc, selon Jean, euh pardon, Frédéric Lefebvre ( Désolé je confonds toujours Jean et Frédéric Lefebvre ). Donc, disais-je, des salariés qui se mettent en grève sont des preneurs d’otages.
Depuis des semaines les agents de sureté demandent à leurs directions d’ouvrir des négociations sur les salaires et leurs conditions de travail.
Le 13 décembre, un rapport parlementaire recommande d’ « améliorer la reconnaissance des personnels de sûreté ». Rapport d’un député du Front de gauche pro-Cégetiste ? Que nenni, rapport de Didier Gonzales, député UMP du Val de Marne.
Qu’a fait le gouvernement de Frédéric Lefebvre ? : Ben rien. Il a laissé bien pourrir la situation.
Le 15 décembre, La CGT réclame que les employeurs accèdent rapidement à leur demande d’ouverture de négociation.
Qu’a fait le gouvernement de Frédéric Lefebvre ? : Ben rien. Il a laissé bien pourrir la situation.
Ne reste donc plus qu’à l’intersyndicale, CFDT, CFTC, CGT, FO, SUD et UNSA, d’appeler à la grève, en dénonçant les conditions de travail dégradées et un salaire en berne : « Depuis des années, le pouvoir d’achat stagne, les conditions de travail s’aggravent, les emplois régressent, les primes disparaissent ».
Que fait le gouvernement de Frédéric Lefebvre ? Là, il agit : Il envoie des policiers pour briser les grévistes.
Suggérons-lui plutôt que les policiers soient requis pour mettre autour de la table des négociations les représentants des salariés et ceux du patronat afin d’initier un dialogue social de qualité.
Dans notre pays, le seul moyen de lutte des salariés c’est la cessation du travail.
Le droit de grève est un droit inscrit dans la Constitution, c’est l’un des socles des libertés fondamentales.
Certes la grève pénalise les voyageurs qui partent en congés. Mais elle pénalise aussi les agents de sureté. La perte de salaires est importante pour eux. Et ils risquent encore plus du fait de la précarité de leur métier.
Mais bon, Frédéric Lefebvre peut braire et superlativer : Otages ! Otages !
Nous sommes pourtant bien loin de la situation d’Ingrid Betancourt dans la jungle Colombienne, bien loin de la situation de Jean-Paul Kaufmann à Beyrouth, bien loin de la situation de Florence Aubenas en Irak.
Il y a des mots que M. Lefebvre devrait jauger avant de les utiliser.
On ne peut que penser à Pithiviers dans La 7eme compagnie disant : « Pour un exemple à la con, c’est vraiment un exemple à la con« .
Otez-moi d’un doute, Frédéric Lefebvre, c’est pas le fils de Jean ?
Le Billet de Sophia Aram du 21 décembre sur France Inter :