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ParThierry Duel

Position de l’intersyndicale sur les négociations RIFSEEP

 

Ouverture de négociations sur le CIA (RIFSEEP)- position de l’intersyndicale

Courrier remis à M. Mathon ce mardi 28 mai

 

 

Lille, le 23 mai 2024

 

A l’attention de M. Christian MATHON

Vice- président RH de la MEL

Objet :
Ouverture de négociations sur le
CIA (RIFSEEP)- position de l’intersyndicale

 

Monsieur le Vice-Président,

Lors de notre rencontre du 19 avril dernier, vous avez exprimé votre volonté de faire évoluer le RIFSEEP à la MEL et de proposer une délibération au conseil de décembre 2024.

Toutefois, l’ensemble des organisations syndicales représentatives est resté sur sa faim, notamment en raison de l’absence d’annonce concernant l’enveloppe budgétaire prévue pour les négociations. Vous avez par ailleurs confirmé que la part « indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise » (IFSE) ne serait pas revisitée, et que seule la part « complément individuel annuel » (CIA) serait abordée, En effet, vous souhaitez revoir l’attribution du CIA, en l’élargissant MAIS en accentuant la logique d’une rémunération au mérite.

Nous tenons à souligner que l’IFSE incorpore déjà une dimension de mérite puisqu’elle permet de définir une cotation des postes à la MEL.

Or, ce qu’il faut envisager, compte tenu des effets de l’inflation, du dégel du point d’indice insuffisant, et de la diminution de la rémunération horaire liée à l’augmentation du temps de travail sans augmentation salariale, c’est une revalorisation générale, immédiate et substantielle.

Le cadre collectif de la fonction publique a été conçu pour protéger les fonctionnaires, les élu-e-s et les citoyen-ne-s de dérives partisanes. Nous restons convaincus que la modernité réside dans cette conception protectrice du statut, même s’il est désormais intégré dans un code. Les récentes annonces gouvernementales visant à assouplir les licenciements et à éradiquer certaines catégories nous paraissent en totale contradiction avec les garanties collectives fondamentales du service public.

Nous savons qu’à la MEL, vous êtes particulièrement attaché à la responsabilité sociale à la MEL, qui est une traduction de cette notion d’un fonctionnaire citoyen, et non pas d’un fonctionnaire sujet, soumis à l’arbitraire.

En individualisant encore plus notre cadre de travail, avec un système de rémunération à la carte, ou à la tête du client, le risque est fort d’accentuer un peu plus les inégalités entre agents. Or, ces inégalités pourraient porter atteinte à l’intérêt général qui doit guider l’implication des agent-e-s.

 

Le décret n° 2020-182 du 27 février 2020 précise que le CIA tient compte de l’engagement professionnel et de la manière de servir, évalués annuellement par le supérieur hiérarchique direct. Le montant du CIA peut varier de 0% à 100% du montant maximal fixé par groupe de fonctions, sans plafonds pour les collectivités territoriales.

Dans notre collectivité, les interactions entre agents et services président à la qualité du service public. La manière de servir devrait valoriser l’engagement à la fois individuel et collectif. Par conséquent, nous demandons que l’évolution du CIA permette de reconnaître financièrement cette approche collective, soit général pour tous les agents (titulaires et contractuels), égalitaire, et maximal.

Si le CIA devait être exceptionnellement réduit, le supérieur hiérarchique devrait le justifier, avec des modalités de recours pour l’agent concerné. Nous proposons aussi que le CIA soit versé mensuellement.

En conclusion, nous vous demandons d’abord de donner votre accord sur ces principes. Si un élément supplémentaire de mérite individuel devait être introduit, cela serait discuté dans un deuxième temps.  Nous serons par ailleurs exigeant-e-s pour obtenir un montant de la partie collective du CIA qui tienne compte des besoins des agent-e-s et de leur engagement collectif.

Sur la méthode, le CIA, comme les primes, est un élément de rémunération volatile. Avec les incertitudes croissantes pour les fonctionnaires, une simple présentation pour avis au CST du 29 novembre avant une délibération en décembre ne suffit pas. Nous exigeons la signature d’un accord avec les organisations syndicales représentatives, adossé à la délibération, engageant la MEL jusqu’à la fin du mandat en cours et pour le prochain.

Dans ces conditions, nous serons prêts à nous engager à vos côtés dans l’amélioration de la reconnaissance financière collective de l’engagement des agent-e-s de la MEL, renforçant ainsi l’attractivité de notre Établissement. Dans ce cas, notre participation en intersyndicale à la prochaine rencontre du 21 juin de 10 h à midi vous sera assurée. Dans la foulée, nous invitons d’ores et déjà les agent-e-s de la MEL à participer à une Assemblée générale du personnel le 27 juin de 12h30 à 13h45 à Biotope.

Dans l’attente de votre retour, nous vous prions, Monsieur le Vice-Président, de recevoir l’expression de nos salutations distinguées.

 

ParThierry Duel

Salaires, projet de loi Fonction publique : l’intersyndicale interpelle le ministre S. Guérini

Salaires, projet de loi Fonction publique :

l’intersyndicale interpelle le ministre S. Guérini

Monsieur le Ministre,

Nos organisations syndicales, CFDT, CFE-CGC, CGT, FA, FSU, Solidaires et UNSA, Fonction publique, vous interpellent sur plusieurs sujets importants.

Ce sont des questions sur lesquelles nous vous avons déjà sollicité sans obtenir, de réponse satisfaisante. En premier lieu, il y a le projet de loi que vous portez au nom du gouvernement et pour lequel une réunion plénière est fixée au 21 mai.

Nos organisations tiennent à affirmer qu’elles n’accepteront pas de remise en cause des garanties statutaires qui permettent la reconnaissance des qualifications et le droit à la carrière : catégories, grade, échelon. Ce projet législatif qui, pour ce que nous en connaissons, ne répond pas aux besoins de la Fonction publique, de ses personnels, et emprunte des directions, qui, au contraire, sont porteuses de recul.

 

En tout état de cause, vous devez être transparent sur les objectifs et les contenus envisagés du projet de loi, et prendre en compte les propositions dont nous sommes porteurs dans le cadre d’une concertation loyale. L’une des conditions en est de prévoir -dès à présent- un desserrement du calendrier.

Ensuite, nous affirmons de nouveau et solennellement qu’il n’est pas envisageable que l’année 2024 puisse se conclure sans une augmentation générale des salaires des agentes et des agents de la Fonction publique. Ce serait inacceptable.

Enfin, à l’heure où les PLF et PLFSS 2025 sont en pleine élaboration, nos organisations syndicales expriment une fois de plus leur opposition aux coupes budgétaires impactant gravement les missions publiques et les moyens des services. Les crédits doivent être à la hauteur des besoins de la population et de la reconnaissance de l’engagement des personnels.

C’est pourquoi, afin de pouvoir mener nos échanges en toute sincérité et sur des bases claires, nous vous demandons de bien vouloir nous apporter des réponses en amont de la réunion plénière du 21 mai ou, au plus tard, à l’occasion de l’ouverture de ladite réunion.

Nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Ministre, nos sincères salutations.

  • Mylène JACQUOT, Secrétaire Générale de l’UFFA-CFDT
  • Benoit TESTE, Secrétaire général de la FSU
  • Stanislas GAUDON, Président de la Fédération des Services publics CFE-CGC
  • Gaelle MARTINEZ, Déléguée générale de Solidaires Fonction publique
  • Sylviane BROUSSE, Coordonnatrice de la CGT Fonction publique
  • Luc FARRE, Secrétaire général de l’UNSA Fonction publique
  • Pascal KESSLER, Président de la FA-FP

Courrier adressé le 14 mai 2024 à
Monsieur Stanislas GUERINI, Ministre de la Fonction et la Transformation Publiques
101, rue de Grenelle 75007 PARIS

ParThierry Duel

Un 1er-Mai offensif et rassembleur

Un 1er-Mai offensif et rassembleur pour la paix, pour la solidarité, pour gagner sur les revendications

 


Ce 1er mai, comme dans de nombreux pays, travailleuses et travailleurs, jeunes, privé·es d’emploi, précaires et retraité·es se sont mobilisés partout en France, à l’occasion de la journée internationale de lutte du monde du travail.


Plus de 210 000 manifestant·es ont participé aux plus de 280 manifestations et rassemblements organisés sur tout le territoire, dans une ambiance aussi revendicative que festive. Partout, l’unité syndicale était au rendez vous, attestant d’une profonde aspiration au rassemblement.


Les cortèges étaient riches en revendications : augmentation des salaires, égalité réelle entre les femmes et les hommes, développement des services publics, réindustrialisation, préservation de l’environnement. L’aspiration à la paix entre les peuples, l’arrêt du massacre à Gaza et des exactions quotidiennes contre les Palestiniens, la paix en Ukraine et partout dans le monde, étaient aussi au cœur des slogans.


Les manifestations ont aussi fortement porté l’exigence du respect des libertés. La présence symbolique en tête du cortège parisien de notre camarade Jean-Paul Delescaut, secrétaire
général de l’UD CGT du Nord récemment condamné à une lourde peine pour avoir exprimé son soutien au peuple palestinien, a été un des signes forts de cette journée.

 


En cette année marquant le 80ème anniversaire de la Libération et du Programme du Conseil National de la Résistance, ce 1er mai démontre que notre pays demeure une terre de luttes, de solidarité, loin d’être acquises aux idées rétrogrades et xénophobes. Ce 1er mai constitue un nouveau démenti aux forces réactionnaires qui, du gouvernement à l’Extrême droite, rêvent d’un monde du travail désarmé pour pouvoir continuer leur entreprise de démolition des conquêtes sociales et démocratiques.


Partout, chaque jour, des luttes souvent victorieuses sont menées dans les lieux de vie et de travail. La CGT appelle à les amplifier.

Alors que le capital multiplie les plans de licenciements et que le gouvernement prépare de nouvelles attaques contre l’assurance chômage et les garanties collectives dans le public et le privé, de nouvelles étapes du processus de lutte sont d’ores et déjà en préparation. Dans cette perspective, la CGT réaffirme sa volonté, par la syndicalisation et la construction de l’unité la plus large, de créer les conditions d’élever le rapport de force pour faire reculer le gouvernement et le patronat, et gagner sur les revendications.