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Crèches : sécurité des enfants en danger !

Crèches : sécurité des enfants en danger !

 

 

L’arrêté du 29 juillet 2022 relatif aux professionnels autorisés à exercer dans les crèches a été publié le 4 août dernier au Journal Officiel.

Le gouvernement autorisera à compter du 31 août 2022 le recrutement de personnels non qualifiés et non diplômés au sein des crèches.

La Fédération CGT des services publics dénonce un recul sans précédent pour la qualité d’accueil et la sécurité des enfants en crèche, ainsi qu’une attaque sans concession de la reconnaissance des qualifications des agents.

C’est en ce sens que nous avions alerté par courrier Adrien Taquet, Charlotte Caubel et Elisabeth Borne en mars et mai dernier. Nos lettres sont restées sans réponse… jusqu’au 11 août où E. Borne nous informait qu’elle transmettait au Ministre des solidarités !

Le décret était déjà publié !

Quel mépris pour la voix des professionnels qui dénoncent plus que jamais la déqualification de leur métier.

Craintes des professionnels, inquiétude des parents !

 

 

Dans un secteur déjà dévasté par la pénurie de professionnels, il s’agit d’une véritable offensive du gouvernement contre la reconnaissance des qualifications des agents, déjà en sous-effectifs et sous-payés. Rappelons qu’au 1er janvier 2022, le passage en « sous » catégorie B des auxiliaires de puériculture a été effectué au rabais par le précédent gouvernement).

Alors qu’Elisabeth Borne, dans son discours de politique générale, annonçait la création de 200 000 places de crèches pour répondre aux besoins de la population, aurait-elle oublié que plus personne ne veut travailler dans les crèches et que les personnels actuels en démissionnent plus que jamais ? Dans plusieurs villes de France, des places d’accueil ferment faute de professionnels.

Il est urgent de revaloriser les salaires et non de permettre à des personnels non qualifiés d’y travailler avec des salaires de misère.

Economiser sur l’embauche d’agents diplômés et qualifiés va inexorablement dégrader le service public de la petite enfance.

La CGT est intransigeante sur le fait que, remédier à court terme à la pénurie de professionnels ne doit pas engendrer une dégradation de la qualité d’accueil des enfants ou être synonyme d’une mise en danger de ces derniers et des agents qui en ont la responsabilité et la charge.

S’il y a pénurie, c’est parce que les cadres d’emploi et les conditions d’exercice du métier ne sont plus attractifs.

Pour nous, il est nécessaire d’augmenter le nombre de centres de formation publics sur tout le territoire, de recruter massivement des professionnels, de reconnaitre la pénibilité de ce travail et de revaloriser immédiatement leurs salaires.

La CGT et les agents restent plus que jamais déterminés à agir pour le bien-être et la sécurité des enfants, pour des établissements d’accueil et un service public de la petite enfance de qualité, pour des conditions d’exercice respectueuses des professionnels, pour des salaires décents, pour une politique de la petite enfance ambitieuse et respectueuse des droits fondamentaux des enfants porteurs de l’avenir de notre société.

La Fédération CGT des services publics, toujours très active au sein du collectif « Pas de Bébé à la Consigne », ne manquera pas d’engager toutes les actions utiles pour exiger l’abrogation de cet arrêté et l’ouverture de réelles négociations pour enfin répondre favorablement aux légitimes revendications du secteur.

 

ParCGT MEL

AdoptIon de la loi sur la protection du pouvoir d’achat du capital

La majorité de droite à l’Assemblée nationale adopte la loi sur la protection du pouvoir d’achat du capital

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Malgré des divergences de façade, les groupes Renaissance, LR et RN au parlement ont sans surprise convergé sur la défense des intérêts du capital. Ils confortent les orientations présidentielles visant à pérenniser un modèle de société où la charité et la rémunération du capital se substituent à la solidarité, l’intérêt général et à la rémunération du travail.

Parmi les mesures adoptées aucune ne vise à valoriser le travail et à reconnaître les qualifications et les compétences des travailleuses et des travailleurs. Pire, elles vont même à l’encontre des augmentations de salaire.

En effet, une direction qui voudra accorder à ses salarié.e.s plus de « pouvoir d’achat » optera pour le versement d’une prime ponctuelle, exonérée de cotisations sociales, plutôt que d’opter pour une augmentation générale des salaires.

Par conséquent c’est le financement de la protection sociale et du système de solidarité qui en pâtira. Dans le même état d’esprit, le législateur renforce la possibilité pour les salarié.e.s de recourir à la monétisation de leurs RTT.

Cette disposition pose plusieurs questions : la remise en cause de la durée légale du temps de travail et donc des 35H dans un contexte où de nombreuses luttes dans les entreprises sont menées pour travailler moins (32h) mais tou.te.s et mieux, la question de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle et enfin le nombre de salarié.e.s qui pourront y prétendre (disposer de RTT, accord de l’employeur…).

 

La Commission Mixte Paritaire n’a pas fait le choix de procéder à une réelle revalorisation du SMIC (au-dessus du dispositif légal) impliquant notamment la hausse de tous les minimas de branche dont 90% sont passés en dessous du SMIC le 1er août dernier.

Pour la CGT aucun minima de branche ne peut être inférieur au SMIC. Ce n’est sûrement pas la « prime exceptionnelle de rentrée » qui permettra de compenser une nécessaire hausse des salaires.
Les agents de la fonction publique ne sont pas mieux lotis car l’augmentation de 3,5% de la valeur du point d’indice ne couvre ni les conséquences de 10 années de gel de ce dernier ni la hausse de l’inflation.

Cette loi a été adoptée dans un contexte où différents indicateurs ne laissent pas entrevoir une amélioration rapide de la situation. Les évènements en lien avec le réchauffement climatique et notamment les sécheresses de cet été, les incidences de la guerre en Ukraine et le comportement de certains spéculateurs auront sans nul doute un impact direct sur le coût de la vie qui ne pourra être compensé par les mesures de la loi pouvoir d’achat.

Pour la CGT, il est urgent de prendre des décisions significatives pour une augmentation générale des salaires, des minima sociaux, du Smic et des pensions pour permettre à toutes et tous de vivre dignement.

  • Un Smic horaire brut à 15 € pour une durée de travail hebdomadaire de 32 heures, avec une augmentation automatique de toutes les grilles de salaires,

  • L’augmentation du point d’indice dans la fonction publique pour rattraper toutes les années de gel,

  • La revalorisation des pensions et des minimas sociaux,

  • L’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes pour éradiquer durablement cette discrimination.

  • Conditionner et contrôler l’utilisation des aides publiques perçues par les entreprises publiques et privées.

Une fois de plus, le choix a été fait de favoriser le capital au détriment du monde du travail.

La CGT reste mobilisée tout l’été aux côtés des travailleuses et des travailleurs et leur donne rendez-vous dans les grèves et les manifestations, à l’occasion de la journée nationale unitaire  d’actions du 29 septembre prochain, pour obtenir la mise en œuvre de réelles mesures pour le progrès social, environnemental et économique.

ParCGT MEL

Non-respect de l’obligation d’une double rémunération au 1er mai.

Non-respect de l’obligation d’une double rémunération au 1ER mai.

Courrier à D. Castelain

 

 

Par courrier du 25 avril dernier, je vous informais de l’évolution du cadre législatif relatif au paiement des heures travaillées le 1er mai :

(…) « Le code de la Fonction publique (partie législative) est entré en vigueur le 1er mars et l’un de ses articles (L621-9) renvoie le travail du 1er mai au code du travail.

 Ce jour doit donc être payé double conformément au L3133-6 : “Dans les établissements et services qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre le travail, les salariés occupés le 1er mai ont droit, en plus du salaire correspondant au travail accompli, à une indemnité égale au montant de ce salaire. […].”

 Pour mémoire les fonctionnaires avaient déjà eu le bénéfice ce droit entre avril 1947 (instauration de ce droit) et janvier 1973 (entrée en vigueur du code du travail). Lors du travail de codification la mention “fonctionnaires” avait malencontreusement disparu, et le droit associé avec. » (…).

Ce courrier, pourtant légitime, est resté sans réponse de votre part. Cependant, j’ai appris récemment que les collègues du service Sécurité n’ont pas bénéficié de ce nouveau dispositif. Il en est de même pour l’ensemble des collègues concerné-e-s, celles et ceux des ENM notamment.

Je suis convaincu de votre volonté de respecter la loi, à plus raison quand elle octroie des avancées aux agents. Je vous demande donc de bien vouloir confirmer au plus vite que vous appliquerez ces dispositions législatives dans l’établissement que vous présidez. Je vous serai reconnaissant de fournir également la liste exhaustive des collègues concernés par ces dispositions.

 

 

Dans  la perspective d’une rentrée sociale qui aura comme point de mire le 29 septembre, nous saurons prendre nos responsabilités si vous ne donniez pas de suite favorable à notre demande de justice sociale et salariale.

Je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, mes cordiales salutations.

Pour la CGT MEL,

Le Secrétaire général

 

NOTE SUPPLEMENTAIRE 10 Aout 2022 :

 

Pour faire suite à ce courrier, le dialogue social nous a rappelé le courrier de M. Mathon du 18 mai dernier (cf en pj) nous informant des démarches faites par la MEL auprès de la DGCT, pour préciser les modalités d’application du décret.

Nous sommes satisfaits que les démarches nécessaires ont été faites pour être en conformité avec l’évolution législative.

Cependant, nous avions été relancés par les agents concernés, qui, malgré l’engagement de la MEL, sont à ce jour, plus de trois mois après le 1er mai, toujours en attente du paiement des heures travaillées.

Le contexte inflationniste et la réponse très insuffisante du gouvernement n’octroyant qu’un dégel de 3,5% du point d’indice rend les questions de salaires particulièrement cruciales chez les fonctionnaires.