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ParThierry Duel

Plan d’action RPS : pourquoi la CGT a quitté la table

Plan d’action RPS : pourquoi la CGT a quitté la table

L’enquête du cabinet Technologia, réalisée tous les deux ans, appréhende les risques psychosociaux à la MEL. Plusieurs restitutions ont eu lieu ces dernières semaines, à destination des agent-e-s, des syndicats, des DGA et des directeurs.

Ce lundi 26 janvier 2025 se tenait une réunion intitulée « plan d’actions ». C’est plein d’entrain que nos deux Cgtistes tout terrain s’y sont rendus (Julie et Fred). Au Lab, en plus ! Un petit côté Silicon Valley très agréable en ce début de semaine pluvieux.
Mais quelle surprise de se voir placés à des tables différentes par les organisateurs et d’apprendre qu’il s’agissait « de mélanger les représentants syndicaux pour un atelier de brainstorming et d’intelligence collective visant à faire remonter des propositions communes entre organisations syndicales dans un objectif de co-construction avec la MEL ». Vite ! Sortons le guide de survie au management qu’on garde toujours dans notre trousse de secours ! On a cru être atteints d’un RPS fulgurant. Eh bien non, la CGT, elle ne fonctionne pas comme ça…

Nous n’avons rien contre ces méthodes de travail innovantes à la CGT ; nous en pratiquons un grand nombre, issues de l’éducation populaire.
Cependant, dans le cas présent, cette méthode pose vraiment problème. On ne peut pas faire semblant que nous, organisation syndicale, sommes un service, et prétendre que faire émerger des propositions communes à la demande de l’employeur relève de la transversalité qui prévaut au sein de l’Établissement. Eh bien non, la CGT, elle ne fonctionne pas comme ça…

En effet, il s’agit des risques psychosociaux. La CGT, qui préside Eurocadres, a obtenu il y a deux ans la reconnaissance de l’épidémie européenne de santé mentale auprès des parlementaires européen-ne-s. Les directives européennes sont amenées à être transcrites dans les droits nationaux. Alors, l’étau va se resserrer en direction des employeurs.
Car c’est l’employeur qui a une responsabilité sociale, mais surtout pénale, dans la prévention et le traitement des RPS.

Il n’est pas question, à ce stade, de co-construire quoi que ce soit qui engage la responsabilité du Président Castelain avec la caution de la CGT. Nous ne sommes ni partenaires ni collaborateurs ! Nous gardons notre indépendance et notre esprit critique. C’est à l’employeur, celui qui génère les risques, de proposer un plan de lutte. Et alors, nous interviendrons.

Si l’employeur veut construire quelque chose avec nous, chiche ! À plusieurs reprises, nous avons porté la signature d’un accord de méthode, puis d’un accord sur le fond, prescriptif, au titre du décret du 7 juillet 2021 relatif aux modalités de la négociation et de la conclusion des accords collectifs dans la fonction publique. Pour le télétravail, pour les rémunérations… Systématiquement, ce fut un non ! Sans appel…

Enfin, la MEL attendait de nous des « propositions communes » avec les autres organisations. Elle décrétait ainsi quasiment une intersyndicale de fait ! Mais des propositions communes, ça se débat au sein des instances de la CGT, et entre organisations syndicales. Bref, c’est un enjeu politique. Ça ne se décrète pas à l’occasion d’une réunion d’intelligence collective, enfin !

Nous rejetons la méthode en bloc. Nous avons participé à un débat rapide sur quelques éléments généraux de l’enquête, mais avons refusé de participer aux ateliers et avons quitté la salle.
Bien sûr, la CGT formulera des analyses sur cette enquête. Mais avec les outils de la CGT : les tracts, la mise en perspective avec le baromètre des cadres 2024 de l’UGICT-CGT-Secafi-Viavoice, et le débat avec les collègues lors de nos HIS notamment.

Fred Parisot et Julie Van Eecke

 

ParThierry Duel

Les félicitations, c’est bien, Une hausse des rémunérations, c’est mieux !

Les félicitations, c’est bien, Une hausse des rémunérations, c’est mieux !

Tract distribué à l’entrée des vœux de Monsieur Castelain.

 

 

Chère et cher Collègues,

Vous allez assister comme chaque année aux traditionnels vœux du Président.

Si vous le croisez, pouvez-vous nous aider à lui passer un message. Car Damien Castelain est le seul élu qui ne prend pas nos tracts !

Nul doute que, rodé à l’exercice, notre Président nous couvrira d’éloges pour notre engagement sans faille pour mettre en œuvre les politiques publiques de la MEL et les grands évènements.

Alors à notre tour de lui dire : merci patron !

Aussi si nous devions ne retenir que deux faits marquants en 2024 à mettre au palmarès de notre Président, ce serait tout d’abord l’arnaque des fausses négociations sur le RIFSEEP. L’excuse des coupes budgétaires était un peu facile pour abandonner après dix mois de travail l’affectation d’1,5 Millions d’euros annuels à nos rémunérations. C’était surtout une erreur politique flagrante, le Président Castelain étant visiblement le seul homme politique français à ne pas avoir vu venir la chute du gouvernement Barnier et avec lui les fameuses ponctions sur les finances publiques. Nous revendiquons à nouveau la ré ouverture de négociations collectives sur les rémunérations et l’action sociale (participation de l’employeur à la mutuelle et la prévoyance).

 

Deuxième arnaque, celle de la « prime JO ». La CGT était intervenue en amont des JO pour s’assurer de l’engagement du Président à garantir la majoration des heures supplémentaires et l’octroi de la « prime JO » à l’ensemble des collègues impliqué-e-s. Mais il est où l’esprit Olympique quand le Président décide de changer les règles du jeu. Car la prime JO adossée au CIA est bien le fait du prince. C’est le Président qui décide de son affectation. Nombreux sont les collègues à constater fin 2024 qu’ils n’ont pas reçu une miette de cette prime pourtant promise, ou que seule une partie de l’équipe en a bénéficié. En usant de l’arbitraire on impacte évidement les collectifs de travail.

Il va avoir un goût amer l’apéro cette année, et les petits fours risquent de rester pour beaucoup en travers de la gorge ! Pour le tour de France si on vous tend une carotte encore une fois, faudra demander à être payé-e-s d’avance ! On deviendrait un tantinet méfiant-e-s à force de trahisons.

En attendant, profitez bien de ces quelques heures de détente et de buffet, seule traduction de la reconnaissance de la MEL. Profitez en bien, sur le compte des 1607h. Car nous ne sommes pas encore tenu-e-s de rattraper les heures passées aux vœux du Président.

 

 

ParThierry Duel

Il faudra bien que le Ministre réponde aux revendications des agent·es publics !

La CGT Fonction publique reçue par Laurent Marcangeli, Ministre de la Fonction publique ce lundi 6 janvier 2025 : il faudra bien que le Ministre réponde aux revendications des agent·es publics !

 

Reçue par Laurent Marcangeli ce lundi matin, la CGT Fonction publique a exigé que des réponses soient apportées aux revendications des agent.es publics.

De fait, par leurs mobilisations, sous la forme de processus de grèves et de manifestations, plus particulièrement le 5 décembre 2024, les agent.es publics ont signifié une feuille de route au ministre :

  • Faire sauter le verrou de Bercy, sortir de l’austérité budgétaire, financer les services publics et les trois versants constitutifs de la Fonction publique – Etat, Territorial, Hospitalier.
    C’est dans ce sens que la CGT a exigé la construction de projets de lois de finances et de financement de la sécurité sociale sur d’autres bases.
  • Renoncer à tout jour de carence, au passage de 100 à 90 % de la prise en charge des rémunérations au titre des arrêts maladie ordinaire, abroger la loi portant contre-réforme des régimes de retraite, rétablir le versement de la Garantie Individuelle de Perte de Pouvoir d’Achat.
  • Maintien et amélioration des dispositions du statut général des fonctionnaires et abandon du projet de loi « Guérini ».
  • Augmentation immédiate et, a minima de 10 % de la valeur du point, son indexation sur l’inflation, revalorisation des grilles indiciaires, égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes.
  • Arrêt des suppressions d’emplois, plan pluriannuel de recrutement et de titularisation des agent.es non titulaires dont le nombre ne cesse d’augmenter.
  • Outre le renforcement des droits des agent.es publics au titre des systèmes de protection sociale obligatoire, des politiques d’action sociale à commencer par le droit au logement, les droits des agent.es publics, actifs et retraité.es, au titre des systèmes complémentaires en santé et en prévoyance doivent être stabilisés et améliorés.

La CGT Fonction publique a insisté et réaffirmé que pour la FPH dans le cadre des futurs échanges sur la PSC, il est nécessaire de développer et d’étendre le droit aux soins gratuits des agent.es et des retraité.es par le biais de l’ancien article 44 devenu article L722-1 et 2.

Sur la négociation engagée sur la question du travail – conditions, environnements, etc. – la CGT a signifié que les agent.es publics sont confronté.es à une forte dégradation de leurs conditions de travail.

Elle a fait observer ses contributions dans l’objectif de les améliorer – réduction du temps de travail tout au long de la vie professionnelle, démocratie sociale, démocratie au travail, sens, finalités et conditions de mise en œuvre des missions, etc.

A défaut d’une rupture initiée avec les politiques mises en œuvre depuis bien trop longtemps, la CGT ne saurait participer à la signature d’un accord de méthode sur cet enjeu majeur.

La CGT a rappelé son engagement plein et entier contre le fascisme, l’extrême-droite et ses alliés qui appelle d’autres choix s’agissant de l’avenir de la Fonction publique et de ses agent.es.

………………………………………

  • Le ministre a indiqué ne pas vouloir apporter de réponses aux propositions et revendications en séance pour plusieurs raisons :
  • Sa volonté d’entendre toutes les organisations syndicales représentatives des agent.es publics,
  • Les conclusions de sa rencontre programmée prochainement avec Madame Amélie de Montchalin, ministre déléguée chargée des comptes publics,
  • Ses discussions à venir avec les groupes parlementaires de l’Assemblé nationale et du Sénat.

Au terme de ce processus, il reviendra vers les organisations syndicales pour signifier ses intentions.

Dans un tel contexte, la CGT appelle les agent.es publics, fonctionnaires et agent.es non titulaires, actifs et retraité.es à rester mobilisé.es et à se faire entendre pour gagner sur nos revendications.