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Intervention de la CGT MEL lors de la F3SCT* : Soutien aux Vert Baudet

INTERVENTION LIMINAIRE DE LA CGT MEL AU F3SCT*

 

 

 

Monsieur le Président,

 

Étant donnée l’actualité sur le territoire de la MEL je souhaiterais dire quelques mots.

Tout d’abord la CGT tient à faire part de sa solidarité envers les fonctionnaires de police morts en service ce we. Personne ne devrait mourir dans l’exercice de son travail, et je le dis au sein d’une F3SCT. Nous félicitons le Président Castelain pour la solidarité témoignée au titre la MEL hier au commissariat de Roubaix.

Toutefois, Je voudrais expliquer le sens de notre présence ici parmi vous, alors que par une motion du 16 mai ;au lendemain d’une série d’arrestations arbitraires et de violences policières, notre Union départementale CGT du Nord, la seconde de France, appelait l’ensemble des élu-e-s CGT a boycotter les instances représentatives du personnel. Car comment s’inscrire encore dans la démocratie feutrée du soi- disant dialogue social quand les droits élémentaires et la dignité humaine sont à ce point piétinés ?

Aussi, si nous avons décidé d’être présent-e-s aujourd’hui parmi vous, Monsieur le Président et Mesdames et Messieurs les élu-e-s, c’est pour vous passer un message et vous demander de le relayer. En effet, nous ne nous faisons aucune illusion vis-à-vis d’une saisine du Président Castelain, qui depuis son premier mandat ne nous considère qu’avec mépris.

Alors ? nous vous demandons d’interférer auprès de lui et de son cabinet, pour que la MEL puisse peser de tout son poids dans la sortie par le haut d’un conflit social inédit ; je veux parler bien sûr des camarades, majoritairement des femmes, de Vertbaudet.

Ces femmes sont en grève depuis plus de deux mois jours et nuits et se relayent sur un piquet de grève que la répression policière n’a pas réussi à faire tomber. Elles ne revendiquent qu’une augmentation légitime de leur salaire, pour vivre dignement de leur travail, ces femmes qui sont parfois dans l’entreprise depuis 40 pour un salaire atteignant tout juste le SMIC.

Et le groupe équinoxe, multinationale aux mains de quelques capitalistes improductifs, comme le fils de Fillon, ne veulent rien lâcher avec la complicité honteuse de soi-disant syndicats que sont la CGT FORCE OUVRIERE et LA CFTC.

Au-delà de ce mépris de ces quelques-uns qui possèdent le pouvoir et s’accaparent les fruits du travail des salarié-e-s, ce sont des propos machistes et des violences sexistes et sexuelles qui ont cours à Marquette. C’est une police d’Etat qu’on privatise au service d’équinoxe, de Fertikh le patron et de sa clique voyous. Ce sont des syndicalistes de la CGT, pourtant en délégation syndicale sur le site qu’on embastille, qu’on violente, qu’on blesse et qui finissent aux urgences. Ce sont des intérimaires qu’on embauche illégalement pour remplaces les grévistes et bafouer le droit de grève. Mais pire encore, c’est un camarade de la CGT qu’on kidnappe sous les yeux de son fils, qu’on attache, et qu’on relâche en pleine nature à plusieurs kilomètres de chez lui. Ce sont des menaces illégales de licenciement pour faute grave (le droit de grève) qu’on adresse aux femmes en lutte. Mais rien n’y fait et les Vertbaudet vont gagner. Elle est celle-là désormais l’image de vert baudet, jusqu’ici associée à la douceur l’enfance.

Nous appelons toutes et tous à boycotter cette enseigne.

Car aujourd’hui, c’est au-delà du site de Marquette la lutte de tout un pays qui dit stop au mépris de classe. Hier encore, tous les médias étaient là, devant le siège de Tourcoing et la foule énorme pour accueillir de nombreux leaders politiques.

Pour la MEL par exemple, Eric Bocquet, Roger Vicot, Maroin Al Dandachy, Patrick Proisy. Mais aussi des élu-e-s d’autre région de France, car cette lutte devient nationale. Notre nouvelle secrétaire générale Sophie Binet en a fait son premier déplacement après son élection au 53è Congrès.

 

 

Alors quand il s’agit d’accompagner les entreprises en développement, la MEL sort le carnet de chèque et se met sur la photo. Quand il s’agit d’aider le patronat à traverser les difficultés d’une pandémie, on met en œuvre en urgence un plan de relance ou plan de soutien.

Nous vous demandons donc Monsieur le Président, de demander au plus vite au Président Castelain de se rendre sur le site, de témoigner de la solidarité de toute la MEL aux camarades, et de participer à la hauteur de ses capacités à la solidarité financière car c’est ce vendredi que les 80 salarié—e-s en grève vont recevoir une nouvelle feuille de paie à zéro euro. Il y a une cagnotte leetchi sur internet que ou la possibilité de verser un chèque à l’ordre de l’UL CGT de Tourcoing qui abrite la caisse de grève.

Vous devez aussi demander à votre collègue conseiller métropolitain, ministre de l’intérieur, de stopper immédiatement ses violences d’Etat qui font honte à la République.

Que vous le vouliez ou nom, cette lutte exemplaire est une fierté pour toutes les forces du progrès social, mais c’est une véritable verrue pour la MEL qui s’est toujours placée aux côtés du patronat.

Vous avez l’occasion de vous engager véritablement dans une action visant concrètement la lutte pour l‘égalité et contre les violences sexistes et sexuelles au-delà de vos campagnes de com interne qui reprennent.

Vous avez l’occasion de rappeler votre attachement aux valeurs forte de notre territoire, celle issues de siècles de combats de la classe ouvrière. La solidarité, le courage, la dignité. Mesdames et messieurs les élu-e-s il est là le rayonnement de la Mel. Elle est là votre responsabilité d’élu-e-s locaux.

 

C’est exclusivement pour passer ce message avec force parce que le pouvoir économique ici c’est vous, que nous avons décidé de siéger.

Je vous demanderai Monsieur le Président de me confirmer que vous relayerez bien nos demandes au Président Castelain. Nous sommes disposés à le rencontrer si besoin, avec une délégation de Vert baudet.

Je vous remercie. Je compte sur vous.

 

Frédéric PARISOT

F3SCT : formation spécialisée en matière de santé, sécurité et conditions de travail ( Ex CHSCT)

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Retraites, traitements : la CGT interpelle le ministre Guerini !

Retraites, traitements, salaires, pensions, inflation : la CGT interpelle le ministre Guerini !

 

 

Une délégation de la CGT Fonction publique a rencontré ce 22 mai le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.

La CGT a réaffirmé que deux urgences revendicatives absolues sont posées : l’abrogation de la réforme Macron des retraites ; l’augmentation des traitements, des salaires,de l’ensemble des personnels, fonctionnaires et agents non titulaires, des pensions et des retraites, et leur indexation sur l’inflation.

Elle a souligné que nous demeurons dans une phase unitaire de construction du rapport de force. Dans la Fonction publique, la mobilisation s’est traduite par plusieurs fortes journées de grève, avec des taux historiquement hauts notamment les 19 janvier et 7 mars.

La CGT a souligné que la page des retraites n’est pas tournée. L’abrogation de la loi est nécessaire dans sa totalité.

La CGT a mis le ministre en garde concernant toute tentative gouvernementale d’entraver le débat et le vote de la représentation nationale sur la proposition de loi du groupe LIOT.

Vu l’audience des idées d’extrême droite et l’activisme des nervis fascistes, la CGT a affirmé que le gouvernement joue avec le feu en amalgamant ce qu’il nomme « les extrêmes ». La CGT est totalement opposée à cette dangereuse vision et estime que l’extrême droite est la pire ennemie de la démocratie et des travailleurs.

La CGT porte l’exigence de processus de négociations. Elle ne reprendra pas le cours des choses comme s’il ne s’était rien passé depuis le 19 janvier !

Deux conditions immédiates sont requises à nos yeux :
1. La tenue rapide d’une réunion plénière avec les organisations syndicales, réunion qui doit
 permettre l’annonce de mesures générales fortes sur les salaires et pensions, avec une augmentation immédiate du point d’indice (la CGT revendique une première mesure de 10%), ce qui sera de nature à contribuer au financement des retraites
 fixer les contenus, les conditions et le calendrier de l’agenda social.

2. L’ouverture d’un processus de négociation, avec accord de méthode, portant – dans le cadre de la Fonction publique statutaire – sur les carrières, les rémunérations et l’égalité professionnelle.

Ces enjeux sont déterminants alors que la Fonction publique connaît, en raison des politiques d’austérité, une crise d’attractivité d’ampleur inédite.

Le ministre, tout en indiquant qu’il compte procéder en juin à des annonces salariales dans le cadre d’au moins une réunion multilatérale, ne s’est pas engagé sur le principe d’une augmentation de la valeur du point d’indice, sans pour autant l’exclure.

Il a par ailleurs indiqué sa volonté de traiter les enjeux de carrières, rémunérations et égalité professionnelle. Il s’est déclaré disponible pour définir de possibles processus de négociation avec accord de méthode.

A l’image des réunions organisées par la Première ministre la semaine dernière, la CGT considère que cette reprise de contact avec le ministre n’est clairement pas à la hauteur de la mobilisation, des enjeux et de la situation salariale inacceptable imposée aux personnels.

Dans l’immédiat, elle considère qu’il est inacceptable que le ministre ne se soit pas même engagé sur le principe d’une augmentation de la valeur du point d’indice.

Elle appelle à construire une journée unitaire de grève massive dans la Fonction publique le 6 juin prochain, pour gagner l’abrogation de la loi Macron et exercer une pression maximale sur le gouvernement concernant les enjeux salariaux.

 

ParCGT MEL

Toujours unis, nombreux et déterminés pour le retrait et pour le progrès social

Toujours unis, nombreux et déterminés pour le retrait et pour le progrès social

 

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2,3 millions de jeunes, de salarié.es et de retraité.e.s ont défilé partout en France, faisant de ce 1er mai 2023 un des plus importants de notre histoire sociale. Une centaine de syndicalistes des 5 continents ont rejoint notre manifestation parisienne en soutien à la mobilisation française.

Parmi eux, étaient présent.e.s Esther Lynch, secrétaire générale de la CES et Luc Triangle, secrétaire général de la CSI.

Cette 13ème journée unitaire contre la réforme des retraites démontre la détermination des travailleurs et travailleuses à faire échec à cette réforme des retraites. Depuis plus de 3 mois, des records sont battus tant par le nombre de manifestant.e.s que par le nombre de grévistes dans le public comme dans le privé.

Malgré cela, l’exécutif a enchaîné les passages en force : refus de recevoir les syndicats, utilisation du 49-3, promulgation immédiate malgré la censure partielle du Conseil constitutionnel… La décision du Président de la République de maintenir sa réforme malgré l’opposition quasi unanime de la population crée une défiance profonde. L’intersyndicale dénonce, une nouvelle fois, solennellement, ces décisions autoritaires qui ajoutent à la crise sociale une crise démocratique. L’intersyndicale a toujours refusé de céder à ces provocations et s’est attachée à maintenir une mobilisation pacifique, festive et populaire malgré des incidents parfois graves que nous déplorons.

L’intersyndicale se félicite de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites qui sera à l’ordre du jour le 8 juin prochain à l’Assemblée nationale. Cette proposition de loi permettra pour la première fois à la représentation nationale de se prononcer par un vote sur la réforme des retraites.

 

 

Nous appelons unitairement nos organisations à aller rencontrer les députés partout pour les appeler à voter cette proposition de loi. Dans ce cadre, l’intersyndicale appelle à multiplier les initiatives avec notamment une nouvelle journée d’action commune, de grèves et de manifestations le 6 juin prochain permettant à l’ensemble des salariés de se faire entendre des parlementaires.

Depuis 6 mois, les organisations syndicales de salariés font de nombreuses propositions, notamment en matière de financement, pour renforcer notre système de retraite par répartition et le rendre plus juste.

Le gouvernement a annoncé l’ouverture d’un cycle de concertations sans que l’objet ni le cadre ne soient précisément fixés. Les organisations syndicales de salarié.e.s rappelleront leur refus de la réforme des retraites.

Elles travailleront à des propositions intersyndicales communes mettant à contribution les employeurs, pour que les préoccupations des salarié.e.s soient enfin prises en compte, en matière de salaires, de conditions de travail, de santé au travail, de démocratie sociale, d’égalité F/H et d’environnement notamment. La défiance est profonde et le dialogue ne pourra être rétabli que si le gouvernement prouve sa volonté de prendre enfin en compte les propositions des organisations syndicales.