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Pierres bleues et col blanc : carton rouge pour Damien Castelain

ParThierry Duel

Pierres bleues et col blanc : carton rouge pour Damien Castelain

Pierres bleues et col blanc : carton rouge pour Damien Castelain

 

 

 

Le verdict est enfin tombé ce 2 juillet au tribunal correctionnel de Lille. Coupable. Coupable mais sans gravité pour être exact.

Pour rappel, notre bon Président Damien Castelain comparaissait devant la justice dans le cadre de quatre affaires différentes, dont certaines remontant à 2009. Quatre affaires mêlant détournement de fonds publics, recel d’abus de confiance et prise illégale d’intérêt.

Une jolie ardoise en somme, bien que constituée de délits tristement communs aux hommes de pouvoir, qui pensent trouver dans la collectivité une extension de leur portefeuille. La culpabilité de notre Président a été avérée dans 3 dossiers sur 4, dont celui le plus connu des « pierres bleues ». La justice n’étant pas née de la dernière pluie, elle n’a pas accordé crédit à la défense de M. Castelain, qui plaidait en toute bonne foi avoir reçu un beau matin une cargaison de 17 000€ de pierre bleue devant chez lui, juste au moment où il avait un besoin impérieux de refaire sa terrasse et juste au moment où Eiffage avait obtenu le marché de construction du stade Pierre Mauroy.

Castelain, coupable et condamné donc, à se soumettre à trois terribles peines : un an de prison avec sursis (oui oui, avec sursis), 20 000€ d’amende (soit au final une terrasse de 270m² payée 3000€ sur plus de 10 ans ) et 5 ans d’inégibilité… sans exécution immédiate. Notre bon Président peut donc être rassuré. Il pourra toujours exercer ses fonctions jusqu’à la fin de son mandat, alors même que sa probité est gravement entachée.

Les plus investis dans ce feuilleton juridique se demandent sans doute ce qu’il en est de la condamnation de son acolyte M. Bruno Cassette, notre ancien DGS. En un mot comme en cent : Relaxé.

Et maintenant ? Notre Président avait annoncé auparavant vouloir faire appel en cas de condamnation. Or il semblerait qu’il se soit fait prendre de court. Le 9 juillet, soit une semaine après sa condamnation, c’est le parquet lui-même qui a fait appel de cette décision, qu’il juge bien trop clémente. Rappelons que le réquisitoire de la Procureure avait durer 6h ! un vrai marathon pour la MEL qui reçoit les JO.

Au vu des délais observés dans les affaires judiciaires, nous auront la joie de nous pencher à nouveaux sur les déboires juridiques de M. Castelain sous un ou deux ans… soit à la fin de son mandat. Comme quoi, même quand ils perdent, ils gagnent.

 

 

 

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