A la MEL, soyons en grève et dans la rue le 5 octobre !
Le 5 octobre prochain, nous siégerons au Comité technique de le la MEL, dans lequel seront abordés des sujets qui impacteront fortement notre quotidien professionnel.
Y figureront les modalités de restauration pour nos collègues travaillant sur les sites extérieurs. Alors que nous avions publiquement revendiqué la mise en place de titres-restaurant, nous apprenons, dans le document de présentation qui nous a été remis en amont du CT, que la MEL proposera des offres de restauration dont le tarif sera basé sur le quotient familial. Il va sans dire que ça n’est pas acceptable ! Y figurera également la révision du RIFSEEP pour certains cadres d’emplois. Plus que jamais, nous dénonçons l’individualisation de nos rémunérations, qui mettent à mal les statuts fondamentaux de la Fonction publique et les collectifs de travail existants.
Nous nous reconnaissons, en parallèle, dans le préavis de grève déposé par notre Fédération pour la même date : celui-ci dénonce la mise en place de la loi de « transformation » de la Fonction publique, dont les effets commencent à « ruisseler » sur nos conditions de travail à la MEL.
Il y a quelques mois, la MEL nous a annoncé son intention de fusionner les CT et CHSCT, réduisant ainsi les marges de manœuvre des élu.es du personnel sur des sujets importants dans la vie et le fonctionnement de notre Etablissement. De même, les élu.es en CAP ne pourront, à terme, plus se prononcer sur l’ensemble de notre parcours professionnel : c’est d’ailleurs déjà le cas depuis quelques années où, dans les faits, les avancements de grade et promotions internes sont soumis à l’avis consultatif de « Commissions d’audition », dont le champ d’action a été récemment renforcé par notre employeur.
Le 18 juin dernier, le Conseil de la MEL a voté pour l’augmentation du temps de travail de ses agent.es, qui devront désormais effectuer 1607 heures de travail par an et perdre plusieurs jours de congés, que les RTT et autres « cadeaux » de la MEL ne compenseront pas. Alors que la MEL aurait pu prendre en compte des critères de pénibilité pour chacun de nos postes et limiter la suppression de nos congés, elle a au contraire choisi d’enfoncer le clou, en annonçant la mise en place prochaine d’une badgeuse, malgré l’opposition de certaines organisations syndicales, dont la CGT.
Pour ces raisons, nous nous mobiliserons le mardi 5 octobre.
Nous revendiquerons :
– La restitution d’une partie des 6,3 millions d’euros annuels générés par le passage aux 1607 heures ;
– Des conditions de restauration adaptées et la mise en place de titres-restaurant ; – Le maintien des CT, CHSCT, CAP et la suppression des commissions d’audition ;
– Un temps de travail dérogatoire pour l’ensemble des postes, en tenant compte des critères de pénibilité.
– Un renforcement significatif des effectifs.
Manifestation à 14h00 à Lille – Porte de Paris (métro « République » ou « Mairie de Lille »)
Rassemblement à 13h30 sur le parvis de Biotope pour un départ collectif vers la Porte de Paris
NOUS AVONS TOUTES LES RAISONS DE NOUS MOBILISER !
Communiqué de la fédération CGT des service publics
Depuis plus d’un an et demi, les agents territoriaux sont aux avant-postes pour maintenir un service public de qualité, en dépit des conditions sanitaires et des multiples contraintes et injonctions contradictoires. Pour autant, ils ne peuvent plus tout accepter : destruction du statut de la Fonction publique, passage forcé aux 1607 heures, restrictions au droit de grève, lignes directrices de gestion de l’austérité, sous effectifs, remise en cause des services publics, retour de la réforme de l’assurance chômage, de la contre-réforme des retraites et des menaces contre notre régime la CNRACL… les raisons de la colère ne manquent pas !
Dans de nombreuses collectivités, des mobilisations des agent·e·s sont initiées contre l’augmentation du temps de travail ou la précarité grandissante, pour l’amélioration des conditions de travail. Avec eux, nous refusons le « vol de congés » par l’augmentation du temps de travail au prétexte d’un alignement à 1607 heures annuelles alors que les agents territoriaux voient leurs conditions de travail se dégrader et leurs arrêts de travail augmenter, sur fond d’explosion du chômage. L’heure est au partage du travail entre toutes et tous et donc à la baisse du temps de travail. De plus, nous n’acceptons pas les atteintes au droit de grève qui empêchent les agents de lutter contre la pénurie de moyens et de personnel et la précarisation massive rendue possible par l’élargissement du recours au recrutement par contrat, les logiques d’externalisation, de privatisation et le détachement d’office l’affaiblissement des prérogatives des CAP qui transforme le droit à la carrière des fonctionnaires en outil managérial.
La CGT réaffirme son opposition aux mesures régressives contenues dans la loi dite de transformation de la Fonction publique du 6 août 2019 et en revendique l’abrogation. Sous couvert de modernisation, cette loi mine le statut de la Fonction publique, garant de la neutralité du service rendu et de l’égalité des droits des agentes et agents, mais aussi des usagères et usagers.
Lors de la réunion sur les salaires des fonctionnaires et agent.es publiques le 6 juillet dernier, Amélie de MONTCHALIN , ministre de la Fonction publique, nous a confirmé son refus du dégel de la valeur du point d’indice et toute augmentation générale, poursuivant ainsi la politique des gouvernements successifs depuis le début du quinquennat du Président de la République. Ce blocage a pour conséquence une perte de 17 % du pouvoir d’achat. Sans revalorisation forte et urgente de la valeur du point, sans mesure d’augmentation générale, les salaires et les carrières continueront de se dégrader de manière aggravée et les inégalités entre les femmes et les hommes ne pourront être résorbées. La CGT condamne le choix délibéré du gouvernement d’une politique d’austérité dont les effets sont dévastateurs pour les fonctionnaires, les salarié·e·s du public et du privé et les retraité·e·s.
Pour toutes ces raisons, la fédération CGT des Services publics appelle à une journée de grève et de mobilisationsle 5 octobre 2021 afin que les agent·e·s de la Fonction publique territoriale et les salarié·e·s des entreprises privées puissent porter à nouveau, haut et fort, leurs légitimes revendications.
En conséquence, la fédération CGT des Services publics dépose un préavis de grève de 0 à 24 h pour la journée du mardi 5 octobre 2021 pour l’ensemble des agent·e·s de la Fonction publique territoriale.
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