Respect du protocole d’accord sur l’exercice des droits syndicaux
Courrier à Monsieur Mathon
Lille, le 25 mars 2021,
A l’attention de
Christian MATHON
Vice-président de la MEL en charge des Ressources humaines et de l’Administration
Monsieur le vice-président,
Dans un courriel daté du lundi 22 mars, vous m’avez signifié votre décision de priver mon organisation syndicale de l’accès et de la gestion deux boîtes mails mises à disposition par les services de la MEL (adresses syndicat cgtatlillemetropole.fr et syndicatcgt2atlillemetropole.fr).
Dans votre courriel, vous conditionnez votre décision de surseoir à ces restrictions à un « engagement écrit de [ma] part, formalisant [ma] volonté de respecter le protocole (…) ».
Dans ces conditions, je m’engage donc à respecter l’ensemble des dispositions du protocole d’accord sur les droits syndicaux à la MEL, que j’ai signé en 2020.
Merci de faire le nécessaire auprès des services de la MEL pour nous permettre de disposer, dès réception de ce courrier, de l’intégralité des fonctionnalités des deux comptes de messagerie cités.
Cela étant, je me permets de vous rappeler que le respect de ce protocole incombe également à l’employeur, signataire au même titre que les organisations syndicales de la MEL. Vous trouverez ainsi, en annexe à ce présent courrier, les droits syndicaux qui ne sont pas appliqués dans notre établissement, malgré leur mention dans ledit protocole d’accord. Je vous saurais donc gré de faire le nécessaire pour faire appliquer ces droits dans les délais les plus brefs.
Enfin, je constate que la MEL est réticente à mettre en place un véritable droit à la déconnexion comme notre Fédération et la CGT MEL le revendiquent. En coupant instantanément la messagerie de la CGT, vous avez démontré par l’exemple que le blocage des serveurs est tout à fait possible, et facile avec un peu de volonté politique. Je reviendrai donc largement sur ce point à l’occasion des futures réunions sur le temps de travail, alors que de nombreux agents, et particulièrement les cadres explosent les référentiels légaux du temps de travail en développant sous couvert de télétravail, le travail « au gris ». Gageons que vous aurez la même volonté politique et la même réactivité à désactiver les messageries des collègues pour lutter contre ce « travail au gris », véritable vol de la MEL vis-à-vis des agents, et surtout sources de RPS.
Dans l’attente d’une suite favorable à mon courrier, je vous prie de recevoir, Monsieur le Vice-président, mes cordiales salutations.
Pour la CGT MEL,
Le Secrétaire général
Frédéric PARISOT
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