Communiqué de l’UL CGT de Lille & environs
Projet de loi de sécurité globale : liberticide et attentatoire aux droits fondamentaux.
A l’annonce récente du projet de loi de sécurité globale, une coordination composée de 70 organisationsdont des syndicats professionnels avec le SNJ CGT, des associations et des collectifs de journalistes et de professions de l’images et de droits humains s’est organisée pour construire des initiatives et des expressions unitaires.
Nous soutenons cette action cette action et vous appelons à renforcer massivement le rapport de force le :
Samedi 28 novembre
Lille – place de la République
11h00
Aucune annonce rassurante n’est à l’ordre du jour concernant ce projet de loi. L’objet des rencontres avec les représentant.e.s sont axées essentiellement sur 3 dispositions vivement contestées.
Il s’agit des articles 21, 22 et 24 concernant l’instauration d’une surveillance généralisée par drones et caméra piéton, ainsi que la répression pénale des actes de diffusion malveillante des images de fonctionnaires de police.
Il faut savoir que très rapidement, les rapporteurs spéciaux de l’ONU, la commission Européenne, la CNCDH, la Défenseure des Droits, toutes les associations de droits humains et l’intégralité de la profession contestent ce projet et le caractérisent de liberticide et d attentatoire à certaines libertés et droits fondamentaux.
Malgré ces alertes et malgré les légères modifications de l’article 24 au Parlement, Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, vient de confirmer le 23 novembre que » tout journaliste qui diffusera des images d’un membre des forces de l’ordre en train de commettre une violence policière pourra être renvoyé devant un tribunal correctionnel « .
Le journaliste pourra donc être immédiatement arrêté au moment d’un direct.
Ce projet de loi avec le nouveau schéma national de maintien de l’ordre renforce le dispositif législatif pour réprimer toutes contestations, pour empêcher les journalistes de couvrir correctement les manifestations et rassemblements, pour continuer à nier et à ne pas condamner les violences policières.
Il s’agit donc, au-delà de l’attaque du droit d’informer, aussi d’une grave atteinte à la liberté de manifester !
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