Monsieur le Président,

Par ce présent courriel, je relaye le préavis de grève déposé le 23 mars dernier par la fédération CGT des services publics.

En effet, s’il est concevable que la crise sanitaire inédite nous oblige collectivement à revoir nos organisations du travail, l’appel à la solidarité et la référence à l’urgence ne doivent pas servir de prétexte à fragiliser les agents alors que ceux ci sont particulièrement isolés, qu’ils exercent leur mission en présentiel ou en télétravail.

Nos revendications générales perdurent et les inquiétudes au sein de vos services s’amplifient.

Par ailleurs, alors que la  MEL avait été réactive à la suite des premières annonces gouvernementales sur l’épidémie de Covid 19 du 16 mars (je tiens à le reconnaître), beaucoup d’entre nous ont été choqués par l’achèvement, coûte que coûte, du déménagement vers les open spaces de Biotope.

Dans ce contexte, la petite publicité pleine d’auto satisfaction sur la toute nouvelle chaîne TV interne « notre télé » a  été très peu appréciée par les salariés de la MEL. La provocation est de mauvais goût actuellement!

Par ailleurs, il semble que le système d’astreinte pour les collègues concernés fasse l’objet d’attaque en règle. Alors que dans le même temps, une rumeur se diffuse dangereusement laissant penser que la RH examine, avec le maintien des vacances scolaires, les modalités d’impact sur les congés des salariés.

Enfin, de nombreux collègues estiment que  les conditions de sécurité sanitaire ne sont pas réunies pour envisager d’exercer leurs fonctions sans risque. En plus du droit de retrait, ce préavis de grève permettra à chacun de contester les conditions de travail si nécessaire, et de se mettre à l’abri.

Le droit de grève est constitutionnel et perdure en période d’urgence sanitaire!

Je vous prie, Monsieur le Président, d’agréer l’expression de mes sentiments distingués.

Pour la CGT MEL,

Le Secrétaire général

Frédéric PARISOT