« Je suis Arnaud ! Je suis Eric ! »
Qui sera le prochain ?
Halte à la répression syndicale à la MEL !
Vous trouverez ci dessous copie de notre lettre ouverte envoyée ce jour à Damien CASTELAIN, au sujet de la situation de nos camarades Arnaud et Eric.
Ils sont tous les deux mis à pied trois jours, pour avoir participé à la mobilisation lors de l’Assemblée générale intersyndicale du 19 avril dernier.
Malgré une demande de recours gracieux particulièrement argumentée, nous avons appris que la sanction était confirmée par le Conseiller Jean-Louis FREMAUX.
Ce jour-là, nous étions massivement réunis devant le siège de la MEL pour exiger des informations précises sur la mise en place du RIFSEEP.
Dès son arrivée en salle du Conseil, le 1er vice-président Alain BERNARD a déclaré qu’aucune sanction ne serait retenue à l’encontre des agents mobilisés et présents.
Nous exigeons l’annulation immédiate des sanctions à l’encontre de nos deux collègues qui, manifestement, sont condamnés pour l’exemple !
Pour ce faire, nous vous adressons en PJ une pétition demandant l’annulation des sanctions contre nos deux camarades.
N’hésitez pas à la signer et à la faire circuler autour de vous !
Halte à la répression syndicale à la MEL !
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Lille, le 21 février 2019
Condamnés pour l’exemple
Lettre ouverte au Président de la MEL
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Monsieur le Président,
Malgré une demande de recours gracieux particulièrement argumentée adressée de notre part auprès de vous, nous avons appris que la sanction à l’encontre de nos collègues Eric H. et Arnaud P. était confirmée par le Conseiller Jean-Louis FREMAUX.
Ils sont tous les deux mis à pied trois jours. Leur crime ? Avoir participé à la mobilisation lors de l’Assemblée générale intersyndicale du 19 avril dernier.
Ce jour-là, nous étions massivement réunis devant le siège de la MEL pour exiger des informations précises sur la mise en place du RIFSEEP, dont les catégories, les enveloppes financières attendues et la suppression de primes.
Devant le refus du DGS de recevoir une délégation du personnel, nous avons collectivement décidé de demander directement au 1er Vice-Président Alain BERNARD de répondre au personnel, en nous rendant à son bureau gardé par plusieurs agents de sécurité. Celui-ci a consenti à tous nous recevoir en salle du Conseil, afin de pouvoir nous écouter.
Depuis, deux agents de sécurité ont officiellement fait état de « violences physiques » proférées à leur encontre durant cette mobilisation. Nous contestons fermement ces accusations : il n’y a pas eu de violences émanant des agents mobilisés. Les deux agents portant ces accusations n’ont produit aucun certificat médical, ni d’Incapacité totale de Travail. En outre, le quotidien La Voix du Nord, qui a couvert l’évènement, a confirmé que le mouvement s’était déroulé « sans incident », dans un article daté du 19 avril. Au vu de ces éléments, nous estimons ces accusations totalement infondées.
Par ailleurs, dès son arrivée en salle du Conseil, Alain BERNARD a déclaré qu’aucune sanction ne serait retenue à l’encontre des agents mobilisés et présents.
Les différents courriers signés par le Conseiller délégué Jean- Louis FREMAUX vont dans le sens contraire. La demande de recours gracieux que nous vous avions adressée est restée sans réponse de votre part.
Comment peut-on à ce point bafouer la parole d’un Premier Vice – président ?
Cette dérive autoritaire au sein de la MEL sera-t-elle l’empreinte que vous laisserez de votre passage en tant que Président ?
Dans ce cas, il faut appliquer à l’ensemble des agents présents dans les couloirs de la MEL ce jour-là, la même mesure disciplinaire.
A moins d’assumer d’en condamner deux pour l’exemple, pour faire peur à tous les autres ! Ou alors de surseoir à cette indigne condamnation.
Nous avons dénoncé à plusieurs reprises, par courriers, tracts et communiqués de presse ces méthodes autocratiques qui sont désormais la norme. Car cette affaire n’est pas la première !
Au contraire de l’effet dissuasif qu’on pourrait attendre de telles méthodes, sachez que ce sentiment d’injustice génère la plus grande solidarité entre les agents.
A l’heure où la souffrance morale au travail et les arrêts longue maladie montent en flèche, où l’inquiétude se répand chez les agents quant aux conditions de travail au sein du bâtiment Biotope, quel est le sens de cette mascarade ?
Nous vous demandons une nouvelle fois de recevoir une délégation de la CGT le mardi 12 mars au plus tard en présence des deux collègues injustement incriminés.
Sans réponse de votre part, nous vous informons que la CGT prendra ses responsabilités et que nous organiserons une mobilisation de grande ampleur, et bien entendu, une conférence de presse au siège de la MEL.
Comptant une nouvelle fois sur votre bienveillance, je vous prie, Monsieur le Président, d’agréer l’expression de mes sentiments distingués.
Pour la CGT MEL,
Le Secrétaire général,
Frédéric PARISOT
Copies à :
- Philippe MARTINEZ, Secrétaire général de la CGT