Pour une inversion de la courbe du chômage
Ne croyons plus au Père Noël !
Les chiffres du chômage pour le mois de novembre viennent de tomber et de nouveaux, tous les clignotants restent au rouge.
Le chômage des jeunes augmente de 0,5%, celui des seniors de 1%, celui de longues durées de 0,2% en novembre.
Ce sont 27 400 demandeurs d’emploi supplémentaires en novembre en catégorie A et 22 100, catégories A, B, C confondues. Malgré les annonces, les contrats aidés, les cadeaux aux entreprises au nom de l’emploi, rien n’y fait. Le nombre de demandeurs d’emploi continue sa progression.
Alors de quoi avons-nous besoin ?
Pour la CGT, la clé est dans une autre politique de l’emploi et des salaires. Les évolutions législatives comme les accords nationaux interprofessionnelles, notamment celui du 13 janvier 2013, concourent à une baisse de pouvoir d’achat.
D’abord pour les demandeurs d’emploi qui, avec la nouvelle convention d’assurance chômage, vont devoir financer les 800 millions d’économie prévus dans celle-ci.
Ensuite les 15 millions de retraités qui, après la perte de la demie part fiscale pour les veufs et les veuves en 2008, la fiscalisation de la majoration de 10% pour 3 enfants et plus, les 0,3% au 1er avril 2013 pour financer la perte d’autonomie, la sous indexation de 1% en dessous de l’inflation prévue dans l’accord de mars 2013 sur les retraites complémentaires, enfin le report de la revalorisation des pensions au 1er octobre 2015 selon la loi rectificative du financement de la sécurité sociale votée le 23 juillet dernier.
Les salariés ne sont pas en reste avec des revalorisations de salaires bloquées par les employeurs dans les entreprises du privé, le refus de donner un coup de pouce au SMIC et la non revalorisation du point d’indice pour les fonctionnaires depuis 2010.
Toutes ces mesures ont une même conséquence, un pouvoir d’achat atone et une consommation en berne.
Quand on sait que la consommation compte pour 57% dans le produit intérieur brut, tout le monde comprend que les politiques menées nous mènent droit dans le mur.
C’est pourquoi la CGT défend une autre politique par la fin des aides aveugles aux entreprises, par une relance de la consommation et par une remise à plat du financement de la protection sociale qui favorisera l’emploi.
Ne comptons pas sur le Père Noël dans cette période de fêtes mais sur la mobilisation des salariés qui pourront, dans l’unité, changer la donne.
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