Compétitivité : Gallois plagie le patronat avec l’aide de l’UMP
Remis ce lundi au premier ministre, le rapport de Louis Gallois a été écrit avec l’aide… d’un militant de l’UMP. Préconisant un « choc de compétitivité » de 30 milliards d’euros en faveur des entreprises et au détriment des ménages, il plagie de nombreuses études écrites ces derniers mois par des cénacles du patronat. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a aussitôt applaudi.
En matière littéraire, il n’y a rien de plus grave que le plagiat. Celui qui commet cette vilenie s’expose à une lourde condamnation pénale et à un discrédit, le plus souvent, irréversible. En matière économique, en revanche, il semble que les usages ne soient pas exactement les mêmes : il arrive que les plagiés ne réclament aucun droit d’auteur et applaudissent même celui qui s’est approprié leurs idées, pour peu que celles-ci progressent et gagnent en notoriété.
Car maintenant que l’on connaît le détail des réformes préconisées par l’ancien patron d’EADS, le constat saute aux yeux : le fameux document, qui a mis en émoi de si longues semaines toute la presse et qui a alimenté d’innombrables rumeurs, n’est qu’une compilation de nombreux autres rapports écrits auparavant par… des officines patronales ! Lesquelles officines sont aujourd’hui naturellement trop contentes que leurs idées progressent sous une présidence socialiste.
Cela en dit donc très long sur les vraies sources d’inspiration de la politique économique française impulsée aujourd’hui par François Hollande.
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