Déclaration de la Commission Exécutive Confédérale :
Le 7 juin 2009 auront lieu les élections européennes. 72 députés siégeront
pour la France au Parlement Européen.
Cette élection concerne directement tous les salariés, tous les citoyens.
Le Parlement Européen est la seule institution européenne élue au suffrage
universel direct par les électeurs des 27 pays membres de l’Union. Il
participe à l’élaboration et à l’adoption des directives et règlements
européens qu’il peut agréer, modifier, voire rejeter. 70% de la production
législative en France découle des textes européens. Face à la Commission
Européenne et au Conseil de l’Union Européenne, le Parlement est une
instance décisive. C’est lui qui, sous la pression des mobilisations
syndicales d’Europe, a porté un coup à la directive Bolkestein sur les
services, à la dérégulation du travail dans les ports et à la remise en
cause de la directive sur le temps de travail.
Parce que nous voulons une Europe social, nous appelons les salariés à ne
pas rester indifférents au Parlement qui sortira des urnes le 7 juin
prochain. Or les dernières élections européennes ont connu une abstention
de 57% des inscrits, chiffre qui risque d’être dépassé en 2009 L’enjeu est
donc d’élire le maximum d’élus soucieux des intérêts et des revendications
des salariés. La crise qui frappe durement les travailleurs nécessite plus
que jamais de :
-Renforcer la dimension sociale de l’Europe,
-Mettre fin au dumping social et fiscal,
-Mettre fin à la précarisation du travail,
-Garantir que pour un même travail dans le même pays, les travailleurs,
quel que soit leur pays d’origine, aient le même salaire, la même
-protection sociale et les mêmes conditions de travail.
-Stopper la politique de privatisation des services publics et sortir la
réponse aux droits fondamentaux du champ de la concurrence, développer
une politique industrielle européenne, de recherche et de d’innovation,
-Garantir l’égalité de rémunérations des femmes et des hommes, combattre
les discriminations persistantes,
-Conforter les systèmes de protection sociale solidaire,
-Mettre en ouvre de réelles protections et une égalité de traitement entre
les travailleurs migrants et l’ensemble des autres salariés,
-Prendre des mesures fortes contre le racisme, le nationalisme et la
xénophobie.
La crise économique profonde qui affecte l’Europe comme l’ensemble de la
planète nécessite de revenir sur le rôle de la Banque Centrale Européenne
– entériné par le traité de Lisbonne – et plus largement sur les finalités
des outils de politique économique de l’Europe, lesquelles doivent
soutenir prioritairement le développement industriel et l’Emploi.
La CGT avec la CES demande que soit adopté un protocole de progrès social
pour que les droits fondamentaux des travailleurs priment sur « les
libertés économiques » et sur la libre concurrence. Les salariés ont
besoin d’une Europe démocratique, sociale, solidaire s’affirmant comme
moyen de régulation et de réorientation de la mondialisation, une Europe
prenant en compte les objectifs de développement durable, d’emplois
décents pour tous, de développement des services publics de qualité.
La CGT appelle les salariés à voter pour des représentants à même de
défendre les objectifs de progrès social au Parlement Européen.
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